Cet article est un retour d’expérience individuelle. Une envie de partager un ressenti et la manière dont peut être vécu le syndrôme prémenstruel.
Aujourd’hui on va parler d’un truc fou, fou mais pas très rigolo du tout.
Un truc qui nous touche presque toutes, nous, les femmes. À des degrés différents, à des moments différents aussi.
Un truc méconnu mais qui, quand il est sérieux, pourrit sérieusement la vie.
J’ai nommé le SYNDROME PRÉMENSTRUEL.
Je vais vous raconter mon expérience et j’espère que cela pourra vous apporter de l’aide, ou vous aider à l’identifier et à le maîtriser.
FORCE ET ROBUSTESSE LES FILLES !
Désarmement des toboggans, vérification de la porte opposée, plongeon vers l’inconnu …
Il y a bientôt 2 ans, j’ai tout quitté. Tout. Famille, amis et travail pour l’homme que j’aimais, afin de partir vivre (la fleur au fusil) dans un nouveau pays où je ne connaissais personne, et sans travail, pour tenter l’aventure avec cet homme avec qui je n’avais eu jusque là qu’une relation à distance, et en anglais.
Voilà voilà.
Elle met toutes les chances de son côté celle-là.
Oui je sais, mais que voulez-vous je suis une fonceuse… alors j’ai foncé.
Quelques jours passent, je m’acclimate gentiment, toute heureuse d’être enfin avec cet homme qui m’a tant manqué pendant toute une année. Je trouve rapidement un travail (qui a l’air un peu chiant), beaucoup moins bien payé qu’en France mais aussi beaucoup mieux que les standards du pays, et donc en potentielle harmonie avec le niveau de vie local. Donc JE NE ME PLAINS PAS bien que j’en ai une furieuse envie.
Je commence donc ce boulot, et disons que le fait que ma boss soit un tyran vénéneux avec une langue de serpent perpétuellement sur mon dos n’arrange en rien au fait que mes tâches quotidiennes me gonflent au plus au point, que ce travail est anti-créatif, anti-personnel, anti-bénéfique ou anti-épanouissant, et que je me rends vite compte que j’ai précisément besoin de toutes ces choses réunies pour être heureuse et que c’est fou combien j’aime mon métier…
Il est anti-moi ce travail en fait.
Et les choses s’aggravent, cela me rend si malheureuse que j’en fais des crises d’angoisses, et surtout cela s’étend, ce n’est pas qu’au travail. Je suis, par moments, vraiment, PROFONDÉMENT malheureuse.
Je n’ai plus goût à rien, c’est DUR mais vraiment DUR de me lever le matin, de m’enthousiasmer pour quelque chose (moi ! MOI je ne suis plus enthousiaste, abomination !! Vade retro enhousiasmas), j’en veux en permanence à mon mec qui pourtant fait de son mieux (on ne sait pas encore parfaitement communiquer à l’époque)… bref c’est l’angoisse, je ne sais pas quoi faire, il ne sait pas quoi faire, je suis perdue, je n’ai plus aucun repère, je vais de crise de larmes en crise de colère et l’alcool est un joyeux déclencheur instantané pour moi à ce moment, tout ce qui ne va pas ressort en véritable explosion en plein sur la tronche de mon copain, je suis une véritable bombe à retardement, cela me torture et je m’en veux.
C’est un cycle infernal.
Mais bon sang mais c’est bien sûr ! Un cycle, exactement.
Je tente alors différentes choses pour me soulager, je vais voir un Maitre reiki (ma chère Iréné), elle me montre Ho’oponopono.
Cela me fait vraiment du bien mais je me rends compte qu’en fait il y a une sorte de récurrence à tout ça.
Que je ne suis pas toujours dans ce si piteux état. C’est comme une sorte de rendez-vous périodique. La moitié du mois je ne suis plus moi.
Entre temps, ne voulant plus infliger la pilule contraceptive à mon petit corps traumatisé, je me fais poser un stérilet en cuivre.
Et je réfléchis, je me renseigne, je vais sur internet, et par rapport à mes symptômes, irritabilité, grande tristesse inexpliquée, tension aux seins, désespoir, sautes d’humeurs, estime de moi-même proche de -1000, douleurs achevantes aux ovaires et ce, pendant la moitié de mon cycle (youpiiiii), hypersensibilité complètement exacerbée et surtout totalement incontrôlable… je me rends compte que tout cela décrit en fait le syndrome prémenstruel.
Enfin plutôt non, le trouble dysphorique prémenstruel. Une sorte de syndrome prémenstruel aggravé, SPM de niveau psychiatrique.
Tout cela est-il que quelque part cela me rassure, cela me perturbe évidemment mais au moins je sais qu’en principe je ne suis pas folle (enfin pas autant que je croyais) que je ne fais pas une dépression, qu’a priori je ne suis pas bipolaire non plus, car croyez-moi dans ces cas-là les auto-diagnostics vont bon train… je le comprends car le SPM apparaît plus tard dans la vie d’une femme, cela commence en général à partir de 25 ans, cela peut être après aussi bien sûr, mais en principe pas avant, et moi j’ai 27 ans à ce moment là.
Et surtout il peut être déclenché par un grand événement perturbateur ou des changements dans la vie d’une femme.
Nouveau trouble, pour une nouvelle vie
BIM, dans le mille ! Moi, le changement dans ma vie en ce moment c’est open-bar, en veux-tu en voilà, quelqu’un a demandé du changement ? Oui c’est par ici s’il vous plaît, un déménagement, un nouveau pays, un nouveau job, un mec à plein temps, deux nouvelles langues, oui oui c’est bien ici !
Bon, ba ça c’est fait. Vous avez d’autres mauvaises nouvelles à me proposer ? C’est jusqu’à la ménopause ? Ah oui ? Non mais vous êtes sûrs ? Je peux faire machine arrière ? Non ? Pas de remboursement non plus ? Ah non ? Ah oui c’est un peu embêtant, j’étais assez heureuse avant en fait… Bon. Ba. Tant pis alors…
Voilà. La sentence était tombée, il fallait faire avec.
Du coup je me suis renseignée un maximum, comment vais-je pouvoir vivre avec ce truc horrible ?
Et en fait je me suis rendue compte qu’il y avait de nombreuses façons de combattre le SPM, que je n’étais pas du tout seule dans ce cas et qu’il fallait apprendre à vivre avec et à l’apprivoiser. C’est ce dont nous allons parler dans un prochain article.
Je vais vous donner mes trucs à moi, ceux qui ont fonctionné et que j’aurai adoré qu’on me suggère lorsque cela m’est tombé dessus (disponible ici : 9 conseils anti SPM).
EN ATTENDANT, je serai curieuse de connaître vos expériences personnelles, si cela vous touche ou non, et comment vous le ressentez et vivez. Mais surtout, quels sont vos trucs à vous !! Cela nous touche presque toutes, et c’est POSSIBLE de vivre (bien) avec !
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Hello!
Merci pour cet article , je m’y retrouve !
Chez moi le spm a démarré il y a quatre ans, quand j’ai « bidouillé » ma méthode de contraception, j’ai voulu arrêter la pilule que je prenais en continu depuis 7 ans…j’ai tenté une période Sans rien puis une pose de sterilet au cuivre ( que je n’ai pas supporté et qui a été le point de départ d’un enchaînement terrible ) une autre pilule et de nouveau rien pour faire un bébé…
Tous les mois je suis archi mal dès l’ovulation : douleurs articulaires, musculaires, œdèmes (notamment du visage, contour des yeux ), tristesse intense , frilosité et bouffées de chaleur…bref un terrible enfer…qui se répète sans cesse. Mes règles sont irrégulières, voire quasi inexistantes et je ne tombe pas enceinte depuis deux ans.
J’ai tenté de reprendre la pilule ces trois derniers mois mais malgré la prise de luteran en continu je continue à souffrir de ce spm…
Je ne sais plus quoi faire !!
Bonjour,
Merci d’avoir partagé votre témoignage, dans lequel de nombreuses femmes risquent de se retrouver.
Si vous n’avez pas déjà fait appel à un ostéopathe spécialiste de la sphère gynéco, nous vous conseillons de tenter cette approche. Nous avions rédigé un article complet sur le sujet : https://cabinetb.com/blog/guerir/trouble-dysphorique-premenstruel-osteopathie/
Bonjour,
Ton article est vraiment génial. C’est « marrant » comme on se retrouve dans les témoignages des autres. Ce qui est moins marrant c’est le spm disphorique. Et ça fait plaisir de voir que tu t’en sors. J’ai failli faire de très mauvais choix à cause de lui. Dépression sans raison et culpabilité vis-à-vis de mon conjoint. Une bonne hygiène de vie et du sport aident beaucoup mais le moindre changement et c’est reparti pour une valse avec cette saleté. J’aimerais beaucoup échangé mon témoignage avec toi.
Merci pour cet article 🙂
Bonjour,
Merci pour votre commentaire.
Au travers des témoignages de nos patientes nous voulons que cela permette à d’autres femmes de s’exprimer et de partager leurs expériences et de savoir qu’elles ne sont pas seules.
Cordialement,
Cabinet B