Le syndrôme de l’essuie-glace est une forme de tendinite. D’ailleurs, plusieurs noms lui sont donnés. Vous avez pu entendre parler de la tendinite du fascia lata, ou TFL. Mais aussi du syndrome de la bandelette ilio-tibiale, syndrome du tractus ilio-tibial. Ou encore syndrome de la bandelette de Maissiat.
C’est une douleur qui se retrouve fréquemment chez les sportif·ves. Comme les coureur·euses ou encore les cyclistes. Elle peut alors se répercuter sur vos performances sportives et sur votre quotidien.
Mais quel est ce syndrôme et comment se manifeste t-il ? Quels sont les traitements possibles pour le soulager ? L’ostéopathie est-elle efficace face au syndrôme de l’essuie-glace ? Voyons en détails les éléments de réponse.
Syndrome de l'essuie-glace, quelles en sont les causes ?
Quel est ce syndrôme ?
Le syndrôme du tractus ilio-tibial est une tendinite localisée sur la partie basse du corps. Au niveau du genou, mais parfois aussi au niveau de la cuisse et de la hanche.
Elle se manifeste par le frottement excessif d’une bandelette tendineuse qui s’étale de la hanche au genou : la bandelette ilio-tibiale. Cette cordelière opère un mouvement de balai lors de la flexion et l’extension de votre jambe. Et vient alors passer contre le rebord du fémur, l’os de la cuisse.
Dès lors, les coureur·euses y sont davantage exposé·es. Notamment en raison du mouvement répété de fléchissements exercé lors de la pratique. D’ailleurs, environ 1,6% à 12% des runner·euses sont touchées par ce syndrôme1. Qu’ils s’agissent d’amateur·rices, ou de sportif·ves confirmé·es. Comme les coureur·euses de fond, les coureur·euses de trail ou les marathonien·nes
Dans une moindre proportion, les cyclistes sont aussi concerné·es par ce syndrome.
Qu’est ce qui cause ce syndrôme ?
De nombreux facteurs peuvent conduire au syndrome de l’essuie-glace :
l’équipement : des chaussures mal adaptées à votre pied ou à votre course peuvent causer ces douleurs. De même que des chaussures usées. Ou non adaptées au sol sur lequel vous pratiquez. Votre foulée est alors moins bien amortie.
le programme d’entraînement : des mouvements inadaptés peuvent participer à un terrain propice à l’apparition du syndrome de l’essuie-glace. Et favoriser l’apparition de cette tendinite. La préparation sportive ainsi que les entraînements sont ainsi regardés de près.
les anciens traumatismes : qui peuvent en effet favoriser l’apparition de douleurs et constituer un terrain favorable aux tendinites. Comme une entorse, ou une fracture. Aussi, une chute n’est pas à négliger, car elle peut entraîner des tensions qui s’installent. De même, une faiblesse musculaire au niveau du bassin et de la hanche favorise l’apparition d’un syndrome TFL.
les facteurs externes : hydratation et alimentation.
Comment reconnaître le syndrome de l’essuie-glace ?
Cette inflammation se manifeste par des douleurs à la partie externe du genou et de la cuisse. Elles se manifestent après une certaine distance de votre pratique sportive. Et elle a tendance à devenir progressivement gênante au quotidien. Notamment lors de certaines actions courantes, comme la descente des escaliers par exemple.
Certain·es patient·es indiquent également ressentir une douleur au niveau de la hanche et de la cuisse.
Syndrome de l’essuie-glace, que faire ?
Diagnostic
Nous l’avons vu, l’apparition du syndrome de l’essuie-glace est souvent multifactorielle. Et c’est bien souvent la somme de plusieurs facteurs cumulés qui entraînent l’apparition de douleurs.
C’est pourquoi il est important d’une part de maîtriser son environnement. Mais aussi de préparer et prendre soin de son corps.
La posture est aussi à surveiller, notamment durant l’activité sportive. Un mauvais positionnement, lors de votre foulée par exemple, peut conduire au syndrome de l’essuie-glace. Ou à de nombreuses autres douleurs d’ailleurs.
Mais la première chose à faire est de poser le diagnostic, afin de pouvoir prendre des mesures adaptées. Votre médecin pratique alors un test qui vient réveiller la douleur et confirmer la suspicion d’atteinte de la bandelette ilio-tibiale.
Les examens complémentaires, de type radiographie ou échographie par exemple, ne sont a priori pas nécessaires. Si ce n’est pour éliminer d’autres pathologies.
Action immédiate : Comment soigner une tendinite du fascia lata ?
Ce syndrome est en général redouté des sportif·ves car il oblige à stopper toute activité sportive. Et ce parfois pendant plusieurs mois.
En effet, sa guérison peut-être longue et on constate parfois des rechutes.
Il est donc très important de ne pas négliger l’apparition de douleurs et d’adopter les bonnes pratiques au plus tôt.
Il est conseillé de réduire votre activité sportive de manière temporaire dès l’apparition de douleurs. Et ce afin d’éviter une sollicitation excessive de votre tendon, ce qui permet alors de diminuer l’inflammation. D’ailleurs, ce repos sportif est nécessaire, même en complément d’un accompagnement thérapeutique.
L’idéal est de stopper le sport quelque temps, et de reprendre de manière graduelle une fois la tendinite traitée.
Aussi, vous pouvez appliquer de la glace au niveau local afin de soulager les douleurs de manière temporaire.
Syndrome de l’essuie-glace et ostéopathie
L’ostéopathie permet de diminuer la douleur rapidement. Et un·e praticien·ne spécialiste du suivi des sportif·ves vous accompagne vers la reprise du sport.
Les soins peuvent être réalisés en complément de séances de kinésithérapie, notamment pour réaliser des étirements.
En tout état de cause, les raisons de votre tendinite du TFL peuvent être très différentes. C’est la raison pour laquelle il existe plusieurs axes de traitement possibles. Pour chacun·e d’entre vous, les soins sont adaptés. Et si souvent, l’équipement, ou votre programme d’entraînement sont en cause, certains patient·es présentent des particularités anatomiques. Ce qui peut provoquer des surtensions tendineuses. Comme par exemple un genou arqué.
Une approche globale
Votre ostéopathe analyse de manière globale votre posture. Afin de détecter tous les facteurs qui contribuent à la friction entre le muscle et le fémur.
Une recherche d’éventuelles tensions musculaires est également réalisée afin de les traiter.
Son travail porte aussi sur l’équilibre de votre bassin, de votre genou et/ou cheville. En effet, un déséquilibre peut conduire à une traction importante sur le tendon.
Le petit bassin et la sphère viscérale sont aussi des zones à explorer.
Via des techniques adaptées, votre ostéopathe redonne du mouvement aux articulations en manque de mobilité. Mais aussi aux muscles incriminés. Et cela afin d’éviter le phénomène irritatif qui entretient l’inflammation.
Syndrome de l’essuie-glace et ostéopathie : quels résultats ?
L’ostéopathie présente d’excellents résultats sur ce type de tendinite. Déjà par la diminution, voire la disparition totale de la douleur. En effet, en quelques séances, votre ostéopathe vous propose un protocole de soins efficace.
Aussi, en approche préventive, l’ostéopathie permet d’augmenter le délai d’apparition de la douleur. Mais surtout d’éviter les rechutes.
Un temps de repos est souvent nécessaire après la consultation en ostéopathie. Car l’inflammation au niveau du tenseur du fascia lata ne disparaît pas immédiatement après le soin. D’autant plus si elle est présente depuis longtemps.
Néanmoins, votre praticien·ne peut évaluer avec vous la diminution de cette irritation et prévoir ainsi la reprise de votre entraînement.
Que faire en complément ?
Appliquer du froid sur la zone douloureuse.
S’étirer permet aussi de diminuer les douleurs. Qu’elles soient localisées au genou, au bassin, à la hanche ou à la cuisse.
Se masser la zone. En automassage ou par un·e professionnel·le. D’où l’intérêt d’une double approche ostéopathie et kinésithérapie pour une meilleure récupération. Aussi, une approche pluridisciplinaire peut être intéressante. Ainsi, consulter un·e podologue pour étudier l’utilité ou non de porter des semelles peut participer à votre guérison.
Se renforcer musculairement. Notamment au niveau du bassin. Votre ostéopathe peut vous conseiller sur les bons gestes et mouvements à effectuer.
Adapter votre équipement sportif à votre activité. Par exemple, vos chaussures2 ont une durée de vie limitée. Avec le temps, elles se détériorent, et n’absorbent plus les chocs correctement. 600 km de course à pied sont un bon indicateur pour en changer. Même si cela dépend en réalité de votre utilisation.
Notes et réferences
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