Le syndrôme du défilé thoraco-brachial (ou SDTB) est une compression nerveuse et/ou vasculaire, située dans la zone thoraco-brachiale. C’est-à-dire entre vos épaules et votre cou
Il est relativement fréquent, mais reste pourtant particulièrement méconnu du grand public.
Ce syndrome ne présente pas de symptômes caractéristiques qui permettent de l’identifier. Il se manifeste de différentes manières en fonction du type de compression. De nombreuses personnes atteintes de ce syndrome sont en errance thérapeutique. Bloquées, sans diagnostic posé, elles apprennent à vivre avec.
Syndrome du défilé thoraco-brachial : de quoi s’agit-il ?
On lui donne plusieurs noms : syndrome du défilé cervico-thoracique, syndrome de la traversée thoraco-brachiale (STTB) ou encore syndrome du défilé des scalènes.
Il affecte une zone qui s’étend des cervicales au thorax. Où l’on retrouve :
les nerfs, qui émergent de plusieurs muscles, les scalènes. Et qui servent notamment à votre épaule, votre bras et votre main.
les muscles scalènes, qui forment le plexus brachial. Ils s’insèrent sur les premières côtes, au niveau de vos clavicules.
les vaisseaux sanguins, entre la clavicule et les côtes. Et qui servent à l’irrigation du cou, du crâne et du bras.
Ce syndrôme est une compression de ces éléments. Parfois nerveuse, parfois des vaisseaux sanguins. Elle peut aussi toucher le système fibreux de la zone du cou, les fascias.
Cependant elle est bien souvent mixte et concerne à la fois les nerfs et les vaisseaux. Les symptômes sont alors différents.
Syndrome du défilé thoraco-brachial : les symptômes
Les vaisseaux sanguins et les nerfs n’ont pas les mêmes rôles. Ainsi, lorsqu’ils sont mis à mal, ils ne déclenchent pas forcément les mêmes signes.
Symptômes lors d’une compression vasculaire
Lorsque la compression est purement vasculaire (environ 5% des cas), les signes principaux sont les suivants :
Engourdissement ou picotements des doigts
Bras, mains et doigts froids
Bras ou mains gonflées
Pouls faible ou absent dans le bras
Main qui devient bleuâtre (syndrome de Raynaud)
Symptômes lors d’une compression nerveuse
La compression exclusivement nerveuse est également rare. Elle se traduit par :
Des paresthésies, qui est une sensation désagréable au toucher de la peau. Accompagnée de fourmillements dans les bras et les doigts.
Une faiblesse dans la main, qui est souvent remarquée par un manque de force pour attraper un objet, serrer la main, etc.
Une atrophie musculaire, et qui se manifeste notamment lorsque la compression dure dans le temps. Alors, le volume du muscle diminue.
Symptômes lors d’une compression mixte
Le SDTD dans sa forme mixte est le plus fréquent. Mais c’est aussi le plus difficile à diagnostiquer. Ce qui laisse bien souvent les patients dans une errance thérapeutique.
Dans cette forme, vous pouvez souffrir des différents signes concomitants aux deux types de compression :
Difficultés pour mobiliser le bras, fermer la main,
Fourmillements, picotements, dans les bras,
Perte de force,
etc.
Voici un tableau récapitulatif des différents symptômes.
Syndrome du défilé des scalènes : des causes multiples qui complexifient son diagnostic
C’est une zone à risque, car un point de rencontre d’éléments physiologiques essentiels. Ce qui multiplie les causes de la compression. C’est d’ailleurs une combinaison de multiples facteurs qui déclenchent bien souvent cette contrainte.
La posture est souvent suspectée. En effet, il peut s’agir d’une position particulière des épaules, lors d’un geste répétitif. Ou encore d’une posture spécifique au travail par exemple. On note d’ailleurs que certaines personnes y sont davantage exposées.
Une population à risque
Le syndrome du défilé thoraco-brachial est plus particulièrement présent chez :
Les sportifs : handball, golf, tennis, etc.
Les professionnel·les : dentiste, maçon, peintre, travail de bureau, etc.
On retrouve ainsi les conflits dus aux gestes de l’épaule (son élévation, sa rotation, etc.).
Ce syndrome touche légèrement plus de femmes que d’hommes. Et il s’observe le plus fréquemment chez les jeunes adultes, de 20 à 40 ans.
De multiples facteurs possibles
Il existe également d’autres causes :
· Un traumatisme direct, comme un accident de voiture par exemple.
· Une pression excessive sur les articulations, comme un sac à main trop lourd et porté toujours du même côté.
· La grossesse : les articulations se relâchent durant cette période. Cela peut entraîner des signes de syndrome.
· Une particularité anatomique, comme une côte supplémentaire par exemple. Cela augmente les risques de compression au niveau de la partie supérieure du thorax.
Un diagnostic compliqué
Votre médecin pose le diagnostic grâce à un examen physique et certains tests pour mettre en évidence la compression.
Et notamment :
· La manœuvre d’Adson. Ce test révèle une diminution du pouls en inspiration complète maintenue.
· La manœuvre d’Allen. Ici l’épaule est placée en abduction à 90°, et en cas de compression, le pouls diminue.
· Le test dit du chandelier (Ross). Vous effectuez des mouvements de fermeture et d’ouverture des mains, en position « haut les mains ». Certains signes, comme une pâleur des doigts ou encore une difficulté motrice, orientent le diagnostic.
Des examens complémentaires sont parfois nécessaires. Et notamment une radiographie, un écho-doppler, un électromyogramme ou une artériographie.
Les différentes structures comprimées sont alors visibles. les. Ainsi que celles à l’origine de la compression : les artères, os, muscles, etc.
Traitement du syndrome du défilé thoraco-brachial
Le traitement mis en place par votre médecin dépend de plusieurs facteurs. Notamment du siège de la compression, mais aussi de :
votre âge,
votre santé globale,
votre corps, et la présence de spécificité anatomique,
vos activités,
etc.
Dans la majorité des cas, la prise en charge se base sur des exercices de rééducation posturale avec un kinésithérapeute. Ce traitement, dit conservateur, peut également inclure des anti-inflammatoires pour calmer vos douleurs.
Dans d’autres cas en revanche, la chirurgie est inévitable, en vue de décomprimer directement les éléments mis à mal.
Les points relatifs aux traitements restent à discuter directement avec votre médecin.
Traitement naturel du syndrome du défilé thoraco-brachial : comment l’ostéopathie soulage la zone
Quelle est l’action de l’ostéopathie dans la prise en charge ? Peut-elle éviter la chirurgie ?
Parfois, seule une opération chirurgicale peut enrayer le phénomène compressif et l’ostéopathie ne vient pas en remplacement. Elle intervient en amont de l’opération d’abord, pour préparer au mieux votre organisme à recevoir l’acte. Mais aussi après, pour optimiser votre récupération, et éviter que des adhérences cicatricielles ne se forment notamment.
Si l’opération n’est pas évoquée par votre médecin, alors l’ostéopathie est une solution naturelle au syndrôme du défilé thoraco-brachial. Elle agit en renfort, afin de lever les compressions. Les anti-inflammatoires permettent en effet de réduire les douleurs mais pas d’en éliminer les causes. L’ ostéopathe travaille alors à diminuer les contraintes à l’origine de la compression, et sur différents axes. Toujours avec des techniques douces et adaptées.
Réduire la compression et l’inflammation
La compression va induire une inflammation des racines nerveuses ou vasculaires, qui cause les différents symptômes évoqués précédemment.
Ces symptômes, en plus d’être douloureux, vous empêchent bien souvent de bouger le bras correctement. Et si vos gestes du quotidien vous demandent un effort considérable, alors ce syndrôme peut vite devenir handicapant. Cela peut même vous pousser à arrêter toute activité, de loisir ou professionnelle.
Le soin consiste alors à travailler sur vos cervicales, votre épaule et votre crâne. Mais aussi vos bras et vos mains. Afin de réduire la compression de la zone atteinte. Et de retrouver une meilleure autonomie dans vos mouvements.
Les techniques sont particulièrement douces et lentes, pour des soins sans douleurs.
Travailler la posture
Votre posture influe sur les tensions présentes au niveau du cou et des épaules. Ce qui contribue à une position en enroulement, avec les épaules en avant.
Cette position peut être le signe d’un trouble postural plus global du corps. Un déséquilibre postural peut entraîner des troubles sur l’ensemble des systèmes musculaire et ligamentaire. Qui peuvent engendrer à terme un syndrome compressif.
La posture en avant peut aussi être le signe d’une attitude antalgique : une position adoptée en vue de calmer vos douleurs. Notamment lorsque l’on se plie en deux en cas de maux de ventre.
Si les douleurs sont chroniques, la position prise pour soulager momentanément la douleur devient récurrente et habituelle. Elle s’inscrit dans votre schéma postural de manière pérenne.
C’est pour cela que toutes les douleurs ou tensions sont étudiées. Même si elles ne sont pas localisées au niveau de la zone comprimée, mais à distance.
Relâcher les tensions musculaires
La région des cervicales et des épaules est une zone constamment sollicitée. De ce fait, il existe de fortes tensions musculaires au niveau des muscles scalènes. Mais aussi sur les trapèzes, les pectoraux, etc.
Votre ostéopathe travaille alors directement sur ces muscles, avec des techniques d’étirements et de relâchements.
Ces tensions peuvent également provenir des muscles de votre crâne, de votre mâchoire, etc. Un terrain de stress ou d’anxiété, et/ou un manque de sommeil, sont d’ailleurs souvent mis en cause. Ces tensions témoignent parfois de troubles bien plus anciens ou chroniques. La vision globale de l’ostéopathe permet un travail complet en vue de lever toutes les tensions. Même celles que vous ne ressentez pas, ou auxquelles vous êtes habitué.e.
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Je souffre énormément au niveau des cervicales, du cou, des épaules jusqu’aux doigts.
Que me conseillez vous ?
Bonjour Mr Clairy,
Merci pour votre commentaire.
Il est difficile de vous donner précisément des informations sur vos douleurs sans vous voir en consultation. Nous vous conseillons de consulter un ostéopathe de l’équipe qui pourra vous prendre en charge pour vos douleurs. Les douleurs cervicales, épaules avec des irradiations jusqu’aux doigts sont des motifs fréquents de consultation en ostéopathie.
Cordialement,
L’équipe du Cabinet B ostéopathie
Bonjour,SDTB diagnostiquer en 2009 côté droit sans solutions de soulagement, car je suis née avec un angiome intra et extra veineux qui est basé sur le cou remontant à la moitié du crâne et descendant en dessous de l’omoplate, aucune séance de kinésithérapeute n’est conseillé mais évitez et il est formellement interdit tout type d’opérations.
Je ne sais plus quoi faire pour soulagé ses douleurs ,pensez-vous que l’ostéopathie pourrait me calmer les crises?
Je suis dans l’errance médicale complète
Le centre anti douleur m’a prescrit un neurostimulateur et de la codéine
Merci pour votre réponse
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre commentaire.
L’ostéopathie peut effectivement vous soulager de vos symptômes. Nous vous conseillons toutefois de consulter votre angiologue afin de valider ou non la prise en charge ostéopathique.
D’autres thérapies parallèles peuvent également vous convenir comme l’hypnose ou l’acupuncture.
Nous espérons que vous trouverez rapidement une thérapie permettant de vous soulager.
Cordialement,
L’équipe du Cabinet B.