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Spasmophilie et ostéopathie : intérêts et limites

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Approuvé par un·e ostéopathe DO

La spasmophilie toucherait entre 10 et 15 millions de personnes en France. Et majoritairement les femmes.

Malgré sa fréquence élevée, ce trouble n’apparaît dans aucune classification médicale.

Il s’agit en fait d’un syndrome qui regroupe plusieurs symptômes. Ainsi, il peut s’exprimer de manière différente en fonction de chacun. Paupière qui saute, hyperventilation, crises de tétanie, palpitations et oppression thoracique ne sont que quelques-unes de ses manifestations.
Alors comment savoir si vous souffrez de spasmophilie ? Quels sont les causes et les facteurs de risques ? Qu’en est-il du diagnostic et du traitement de ce syndrome ? Votre ostéopathe peut-il vous accompagner dans le traitement naturel de la spasmophilie ?

Spasmophilie : qu’est-ce que c’est ?

On l’appelle spasmophilie, mais aussi hyperexcitabilité neuromusculaire, syndrome d’hyperventilation, tétanie latente, cryptotétanie. Ou encore tétanie chronique constitutionnelle.
La spasmophilie n’est pas une maladie à proprement parler. En effet, c’est plutôt un ensemble de signes. Qui sont d’ailleurs souvent associés à un terrain d’anxiété et de stress. Ou du moins, à une « sur-réaction » au stress du quotidien.
Le corps médical reste partagé face à ce trouble. Parfois minimisé, considéré comme une maladie imaginaire1, ou encore associé au rythme de vie actuel2 : difficile d’y voir clair.

On confond parfois aussi spasmophilie et tétanie. La spasmophilie est en fait une forme légère de la tétanie. Néanmoins, cette dernière est beaucoup plus rare. Les principaux signes de la tétanie sont, comme pour la spasmophilie, des spasmes musculaires, mais beaucoup plus intenses.

Spasmophilie : symptômes et causes

Ce syndrome évolue par crises, plus ou moins longues et d’intensités variables. Les symptômes diffèrent selon les personnes.

Les symptômes pendant les crises :

    • Hyperventilation

Votre rythme respiratoire est saccadé, accélère, vous avez des difficultés à respirer et une sensation d’oppression.

    • Tétanie

Lors d’une crise, une tétanie musculaire ou des crampes peuvent survenir. Vos mains, doigts ou pieds se recroquevillent et d’autres muscles de votre corps se raidissent. Notamment au niveau des membres inférieurs et de la mâchoire.

    • Palpitation

Vos muscles se contractent frénétiquement et involontairement. Notamment la paupière ou l’œil qui saute.

    • Crise d’angoisse

Les manifestations peuvent faire penser à une crise d’angoisse : sensation de perte de connaissance, ou de malaise. Ou encore, avoir une impression de jambes coupées et sentir le sol se dérober sous vos pieds.

    • Paresthésie

Les sensations de fourmillements dans les pieds, les mains ou encore le visage sont fréquentes. On parle aussi de paresthésies : fourmillements, picotements, sensations de brûlure ou de décharge électrique, etc.
De plus, les crises peuvent également s’accompagner de palpitations, de sueurs et de frissons.

Et en dehors des crises ?

En dehors des crises de spasmophilie, des symptômes peuvent aussi se manifester. Eux aussi diffèrent pour chacun·e Il s’agit souvent des symptômes typiques d’un état anxieux :

  • Troubles du sommeil.
  • Grande fatigue, particulièrement au réveil, souvent accompagnée de courbatures.
  • Sensations vertigineuses.
  • Flou visuel.
  • Maux de tête, migraines.
  • Douleurs lombaires ou cervicales.
  • Palpitations.
  • Acouphènes.
  • Sensation de boule dans la gorge ou de diaphragme bloqué.
  • Troubles digestifs : alternance entre diarrhée et constipation.
  • Sensation d’estomac noué.
  • Syndrome prémenstruel, règles douloureuses.
  • etc.

Spasmophilie et symptômes permanents

On parle de spasmophilie permanente si vous ressentez plusieurs de ces symptômes constamment. Cette permanence peut causer d’autres troubles, et notamment dégrader la qualité du sommeil. Ce qui peut entraîner à son tour la survenue de certaines pathologies, comme : des troubles fonctionnels digestifs ou cardiaques, de la fatigue chronique ou encore de la fibromyalgie, entre autres.

Quelles sont les causes de la spasmophilie ?

Les mécanismes derrière ce trouble restent flous car complexes et variés.
Ainsi, nous comptons parmi les théories les plus souvent mises en avant :

  • Le stress et/ou l’angoisse.
  • Une carence en calcium et magnésium : tous deux sont nécessaires pour la transmission de l’influx nerveux et de la contraction musculaire.
  • L’hypoparathyroïdie3 peut conduire à cette carence en calcium, de même que des difficultés d’absorption par l’intestin.
  • Une prédisposition génétique : elle semble en effet plus présente chez les personnes qui présentent une fragilité liée à certains groupes tissulaires4.
  • Enfin, un déficit de sommeil pourrait également entraîner des réactions en chaîne et causer la spasmophilie.

Spasmophilie : un trouble lourd au quotidien

Stress et angoisse

Un terrain de stress et d’angoisse accentue les symptômes. De plus, l’éventualité d’avoir une crise à tout moment, en présence d’autres personnes, favorise ces sensations. Et crée un terrain propice au stress et à l’anxiété. Il paraît alors difficile de sortir de ce cercle vicieux.
C’est ainsi que des personnes touchées peuvent s’isoler de manière volontaire. Se couper du lien social peut avoir des conséquences importantes sur votre santé mentale et ses manifestations physiques.
Il existe des groupes de paroles, associations et groupes de patient·es vers lesquels vous pouvez vous tourner pour partager votre vécu. Il est normal de vouloir comprendre ce qui se passe dans votre corps.

L’errance thérapeutique

Le nombre important de symptômes complique le diagnostic qui peut prendre plusieurs années. D’autant que certaines maladies, parfois plus graves, ont des symptômes proches de ceux de la spasmophilie. Comme la sclérose en plaque. On peut alors se demander si l’on souffre de spasmophilie ou SEP.
Vous pouvez vous retrouver dans une errance thérapeutique et faire face à tout ce qui l’accompagne. Et ce, sans pour autant pouvoir trouver de solutions.

Spasmophilie : diagnostic et traitement

Comment se pose le diagnostic de la spasmophilie ?

D’abord, votre médecin procède à un interrogatoire très précis de vos symptômes.
Différents tests neurologiques peuvent également être réalisés pour évaluer l’hyperexcitabilité neuromusculaire. C’est à dire l’excès d’excitation nerveuse ou musculaire, comme :

  • Le signe Trousseau : votre main se rapproche automatiquement du pli du coude lorsque votre médecin serre votre bras pour bloquer l’artère. On parle de “main d’accoucheur”.
  • Le signe de Chvostek : ici, votre joue et le milieu de votre lèvre supérieure se contractent quand votre médecin effectue des percussions sous l’oreille.

Enfin, un bilan sanguin est prescrit pour déceler une possible carence en magnésium ou en calcium.

Spasmophilie : quel traitement ?

Les questions relatives au traitement restent à aborder directement avec votre médecin.
Néanmoins, il n’existe pas réellement de traitement médical pour la spasmophilie. Souvent, il s’agit d’associer plusieurs solutions.

En cas de carence en magnésium ou calcium, il s’agit dans l’immédiat de rééquilibrer vos taux à l’aide d’une supplémentation.

Aussi, le traitement comprend généralement un accompagnement psychologique. Avec, dans certains cas, des antidépresseurs ou anxiolytiques. Parfois sur le long terme, ou pour aider ponctuellement à calmer les crises.

Spasmophilie : pourquoi consulter un ostéopathe ?

Vous êtes nombreux·ses à rechercher des solutions naturelles pour éviter, voire éradiquer vos crises.

D’ailleurs, en cas de spasmophilie, les médecines naturelles sont souvent recommandées.  Elles ont en effet l’avantage d’une prise en charge globale et adressent les causes derrière la spasmophilie, et non pas uniquement l’atténuation des symptômes.

C’est notamment le cas de l’ostéopathie. Qui permet de diminuer la fréquence des crises, ainsi que leur intensité. Mais elle peut également agir directement sur les symptômes car en effet, l’urgence est d’améliorer votre qualité de vie.

Le stress est souvent abordé au fil de cet article. Même si nous n’avons pas la certitude qu’il soit à l’origine de votre spasmophilie.

Néanmoins, nous savons qu’il exacerbe les crises, tant dans leur fréquence que dans leur intensité. De plus, le stress et l’anxiété ont un impact sur beaucoup d’autres sphères qui sont primordiales pour être en bonne santé.

Soutenir le système nerveux autonome

On l’appelle système neuro-végétatif ou système nerveux autonome. Il interagit avec votre système nerveux central pour réguler les fonctions vitales de votre corps. Notamment votre appétit, votre sommeil, votre posture, mais aussi votre stress, entre autres.

L’ostéopathe travaille à la régulation de votre système nerveux tout en équilibrant les différentes fonctions de votre corps. Et ce, sans les perturber.

C’est par l’intermédiaire des membranes de votre crâne que votre ostéopathe agit sur votre système nerveux. Mais aussi par l’émergence des nerfs de votre colonne, ou de vos ganglions vertébraux, notamment.

Ce travail contribue à améliorer la qualité du sommeil, à réguler le transit et la respiration. Et donc à réduire le stress.

Retrouver une respiration sans contrainte

La respiration est un sujet central dans le traitement ostéopathique de la spasmophilie. Le travail réalisé en consultation porte sur le muscle principal de la respiration : votre diaphragme. Ainsi, l’ostéopathe aide d’abord à son relâchement, puis lui redonne en mobilité.
Pendant vos crises, votre diaphragme se tend de manière violente. Résultat ? Cela vient comprimer les poumons et augmenter l’hyperventilation.
Votre cage thoracique, vos lombaires, vos cervicales, et votre crâne sont également en lien avec votre respiration. D’une part, par le système nerveux. Mais aussi par les cervicales et les attaches musculaires de votre diaphragme à vos lombaires. C’est pourquoi le travail de l’ostéopathe porte plus largement sur ces éléments.
Selon votre état de santé global, soulager les symptômes de votre spasmophilie peut être plus ou moins long. Plusieurs consultations peuvent s’avérer nécessaires pour obtenir un résultat optimal, et sur le long terme. Ces points restent à discuter directement en consultation.

Quelques conseils en complément de l’ostéopathie

L’hygiène de vie est importante pour permettre une meilleure efficacité des soins ostéopathiques.
Il faut notamment :

  • Surveiller votre alimentation : stress et intestin sont intimement liés. Agir sur l’un a des effets sur l’autre.
  • Limiter votre exposition aux facteurs de stress, particulièrement au moment du coucher.
  • Prioriser votre sommeil, bien dormir est primordial à bien des niveaux. Mettre en place une routine sommeil contribue à un meilleur endormissement et une bonne qualité de sommeil.
  • Bouger, même à intensité modérée, est impératif pour la régulation du transit, du stress, et du sommeil. Marcher un peu plus, s’étirer 5 minutes au réveil, privilégier les escaliers à l’ascenseur, le changement peut être graduel.

Notes et références

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  1. https://www.medecines-douces.com/La-Spasmophilie-vue-par-Agnes-JAOUI_a31.html
  2. https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02477134/document
  3. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2017/revue-medicale-suisse-544-45/endocrinologie
  4. https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=spasmophilie_pm

Rédigé par

Cabinet B

Cabinet B

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