Je ne suis pas psychologue, ni sophrologue, mais ostéopathe : je soigne, je traite mes patient·es avec mes mains. Le toucher est donc particulièrement important dans mon quotidien.
Mais le dialogue l’est aussi. C’est pour cela par exemple que mes consultations durent 45 minutes. Pour avoir le temps nécessaire au dialogue.
Verbaliser ses maux : 1ère étape vers la guérison ?
Il n’est pas rare que certain·es patient·es arrivent avec une demande bien précise : mal de dos, problème à la cheville, etc.
Lorsque nous prenons le temps de discuter, iels se rendent compte parfois naturellement que leur motif de consultation est ailleurs.
Par exemple, un mal de dos peut être le signe d’un trop grand stress. Une mâchoire qui craque est peut-être apparue après la perte d’un·e proche. Des problèmes de sommeil peuvent être dûs à une trop grande anxiété. Et ainsi de suite.
En tant que thérapeute je choisis mes questions méthodiquement, justement pour permettre aux patient·es de libérer leurs maux avec des mots.
Car verbaliser ce qui nous arrive c’est, parfois, aussi en prendre conscience.
Ce qui nous permet ensuite de traiter la source du problème et non pas son symptôme.
Mots pour maux
Reprenons cet exemple classique du mal de dos.
Effectivement un·e ostéopathe va agir sur les tensions qui conduisent à ce mal de dos.
Mais s’ il s’agit d’une manière de somatiser pour le·a patient·e, il est fort probable que ses maux de dos reviennent.
Somatiser est une manière pour notre corps d’exprimer physiquement ce qu’il ressent émotionnellement.
En cela que le dialogue peut être libérateur.
Chaque jour, je rencontre des patient·es qui réalisent seulement après me l’avoir dit, qu’ils ont un problème. Ou que quelque chose ne va pas comme souhaité dans leur vie. Manque d’estime de soi, soucis professionnels, problèmes personnels, etc.
Et pourtant je ne suis pas psychologue. Mais consulter un·e ostéopathe c’est s’accorder un moment pour soi. Moment durant lequel on décide d’être à l’écoute de son corps, et donc de ses émotions aussi.
Le toucher comme outil de dialogue
Le toucher participe aussi à ce dialogue. En effet, verbaliser nos maux ne se fait pas qu’avec la parole.
Parfois notre corps nous envoie des signaux difficiles à interpréter. Un torticolis peut être le signe d’un trop grand stress.
Mais l’absence de signaux peut aussi constituer un signal envoyé par notre corps.
En effet, l fait de ne plus “ressentir” est un signal à prendre en compte. Au même titre qu’avoir des douleurs, ou des tensions.
C’est là qu’est toute la difficulté : savoir quand notre corps nous envoie un message, et le comprendre.
L’ostéopathie est un formidable outil car justement l’ostéopathe, en ne travaillant qu’avec ses mains (et sa tête), rétablit un dialogue qui peut être “perdu”.
Le toucher en soi, au-delà des techniques utilisées par votre ostéopathe, est une thérapie.
Retrouvez d’ailleurs un article complet ici sur ce que ressent un ostéopathe lorsqu’il vous touche : ostéopathie, écouter avec ses mains.
L’écoute : le devoir du thérapeuthe
Ce climat de confiance ne peut être instauré que si le·a thérapeute fait preuve d’écoute.
Nous devons essayer de comprendre au-delà de vos mots ce que vous exprimez.
La médecine actuelle est très axée sur la haute technologie et les traitements chimiques. Pourtant les français·es se tournent de plus en plus vers les thérapies naturelles et non médicamenteuses. Comme l’ostéopathie, l’acupuncture, la sophrologie, etc.
C’est à mon sens un signal à entendre pour les thérapeutes : les patient·es sont à la recherche d’une relation de confiance et d’écoute avec leurs thérapeutes.
Les médecines naturelles permettent ce dialogue nécessaire. En éloignant nos machines, nos gadgets, et nos produits chimiques nous sommes obligés de nous recentrer sur ce qui compte : l’humain.
La relation entre thérapeute et patient·e est complexe. Car 2 personnes, dans leur identité propre, entament un dialogue par un “jeu” de questions réponses dans le but que l’un·e soigne l’autre.
Écouter avec ses mains
En ostéopathie, cette relation est d’autant plus importante que l’ostéopathe ne s’appuie sur un aucun instrument de mesure, si ce n’est ses mains.
Le dialogue entre le·a patient·e et l’ostéopathe se fait donc à 2 niveaux : la parole et le toucher. Auxquels l’ostéopathe doit être très attentif·ve.
Ces 2 niveaux de dialogue demandent une capacité d’écoute supplémentaire de la part de l’ostéopathe, mais permettent un échange d’autant plus intéressant.
N’êtes-vous jamais ressorti d’une séance avec un·e thérapeute, quelle que soit sa spécialité, apaisé·e ? Simplement car vous avez pu vous exprimer, être écouté·e, mais surtout être compris·e ?
Au contraire, ne vous êtes-vous jamais senti frustré·e, parce qu’un·e thérapeute n’avait pas pris le temps pour vous ? De vous laissez parler ? De vous écouter. De comprendre vraiment votre motif de consultation ?
Le dialogue est libérateur. Servez-vous en.
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