Soigner une rhinopharyngite chronique naturellement avec l’ostéopathie

La rhinopharyngite est une des affections les plus communes à l’approche de l’automne. Nez bouché ou nez qui coule, éternuements, mal de gorge. Ses symptômes sont bien connus chez l’enfant, mais aussi chez l’adulte.

Mais comment se manifeste la rhinopharyngite chez l’adulte ? Quels sont ses symptômes et ses causes ? Comment faire la différence entre rhinopharyngite et grippe ? Mais aussi entre rhinopharyngite et rhinite allergique ?

Et surtout comment ne pas laisser cette affection s’installer et devenir chronique ? Et comment soigner naturellement un rhinopharyngite grâce à l’ostéopathie ?

Les muqueuses inflammées

Il s’agit d’une inflammation des muqueuses du nez et du pharynx, c’est-à-dire la gorge. D’ailleurs, la rhinopharyngite est appelée plus communément le rhume.

L’infection commence par le nez. Votre muqueuse ici présente possède plusieurs rôles. Lorsque vous inspirez, l’air est humidifié et réchauffé par l’intermédiaire du mucus nasal. Ce liquide, sécrété en permanence, permet de lutter contre les agressions extérieures : les virus ou les bactéries notamment.

Mais il arrive parfois que ces agents infectieux prennent le dessus. Ce qui provoque une sécrétion très importante de ce liquide. Votre muqueuse va alors s’irriter, gonfler et provoquer un écoulement nasal important. Ce qui entraîne une obstruction nasale.

Alors, l’infection gagne votre gorge. En effet, cet effet de gonflement atteint la partie arrière du nez, au carrefour des voies aériennes et digestives : le pharynx.

La rhinopharyngite, maladie particulièrement contagieuse, peut être un épisode isolé. Mais elle peut aussi souvent se répéter dans l’année.

Une affection fréquente et parfois chronique

La rhinopharyngite est très fréquente à l’automne et pendant l’hiver. Elle peut durer plusieurs jours uniquement. Mais elle peut aussi perturber votre quotidien à d’autres moments de l’année. Vous avez l’impression que votre nez coule toute l’année ? On parle alors de rhinopharyngite à répétition, ou chronique.

Et cette chronicité peut être due à plusieurs facteurs :

• un environnement global favorable à cette répétition. En effet, un air trop chargé en humidité ou au contraire trop sec peut favoriser l’inflammation des muqueuses.
• une première infection mal soignée, avec un traitement pas efficace à 100%. Alors, certains virus persistent.

Reconnaître la rhinopharyngite

On peut observer plusieurs étapes dans l’apparition des symptômes de la rhinopharyngite.
Cela commence souvent par :

• Une fatigue,
• Une apparition de courbatures,
• Une sensation de tête lourde.

Les symptômes évoluent ensuite vers :

• Un mal de gorge et possiblement une toux grasse,
• Une sécheresse nasale, des brûlures ainsi que des éternuements,
• Un nez qui se bouche avec un écoulement nasal important d’un liquide clair. À ce moment-là, vous devez fréquemment vous moucher.

Vous pouvez aussi souffrir d’une fièvre modérée et connaître des larmoiements.

Lorsque votre nez se bouche, il peut aussi vous arriver d’avoir mal à la tête. Mais également des douleurs au niveau du visage, qui évoquent parfois une sinusite.

Enfin, la rhinopharyngite peut également évoluer en otite, voire en otite chronique.

Rhinopharyngite ou grippe ? Comment faire la différence

Au début de la rhinopharyngite, il est fréquent de confondre les symptômes avec ceux de la grippe. En effet, les courbatures, la fatigue, le nez bouché et le mal de gorge sont communs à ces deux affections. Alors comment les différencier ?

Notez aussi que plusieurs centaines de virus différents causent la rhinopharyngite. Alors qu’un virus unique se cache derrière la grippe.

Rhinopharyngite ou rhinite allergique ?

La rhinopharyngite n’est pas non plus la rhinite allergique. Cette dernière est déclenchée par des éléments allergènes et non des virus. Ce sont eux qui provoquent l’inflammation des végétations du nez.

On parle aussi de rhume de foins. Et celui-ci se déclare le plus souvent au printemps¹. Et plus particulièrement de mai à juillet, à cause des pollens de graminées.
Notez qu’en août et septembre, certain·es peuvent aussi souffrir de rhinite allergique. Ici, ce sont les pollens d’herbacées qui peuvent la déclencher.

Le rhume des foins se traduit par :

• une obstruction nasale.
• une sensation de démangeaisons au niveau des yeux. Mais aussi du palais ou de la gorge.
• un écoulement nasal important.
• un nez qui gratte, des éternuements.

La prise en charge en cas de rhinite allergique se fait par la recherche de l’agent allergène. Et la mise en place d’un traitement adapté à discuter directement avec votre médecin.

Il peut exister différentes causes derrière la rhinopharyngite.

La première cause est virale et plusieurs centaines de virus peuvent causer ce rhume.
Mais des bactéries peuvent également être responsables. On parle alors d’infection.

Votre corps peut lutter seul face à cette attaque extérieure. Mais parfois, il est fragilisé par :

• Une baisse de l’immunité. La fatigue ou le stress sont souvent en cause.
• Une maladie chronique qui touche votre système immunitaire, des maladies auto-immunes.
• Une carence.
• Un terrain allergique.
• Un reflux gastro-œsophagien (RGO) qui irrite et provoque une inflammation du pharynx.
• Un environnement extérieur : tabagisme, pollution, sécheresse/humidité de l’air, etc.

Votre médecin examine votre gorge et se base sur vos symptômes pour poser son diagnostic.

Ensuite, le traitement est établi avec vous. Bien souvent, il s’agit de procéder à un lavage régulier de votre nez et une prise de paracétamol pour améliorer votre confort.

La rhinopharyngite dure en général quelques jours et disparaît le plus souvent spontanément.

Une prise d’antibiotiques peut être prescrite par votre médecin en cas de rhinopharyngite associée à une complication bactérienne.

L’ostéopathie est une excellente alliée pour vous accompagner dans ces changements de saison. Afin de soulager vos maux, mais aussi prévenir des répétitions comme lors de rhinopharyngites chroniques.

Lorsque vous souffrez d’un rhume, votre ostéopathe vous aide notamment à retrouver votre confort et libérer votre nez. Ensuite, il s’agit d’identifier les facteurs qui peuvent créer un terrain propice au développement des virus et des bactéries. Tout cela dans le but d’éviter la récidive.

Décongestionner le nez et la face

La congestion des fosses nasales causent votre nez bouché et vos douleurs au visage.

« Par des techniques spécifiques, douces et efficaces, votre ostéopathe peut faire un travail de décongestion. Cela passe par le drainage des sinus et la mobilité des os de la face, dans lesquels passe vos vaisseaux sanguins.»

Alexandre Chaptal, Ostéopathe DO

Améliorer la mobilité des os du crâne

Des tensions au niveau de votre crâne peuvent créer un terrain propice au développement des virus et des bactéries.

En effet, la mobilité des os du crâne permet de drainer la zone par la sécrétion nasale. Votre ostéopathe va donc vérifier ici la présence d’éventuelles tensions crâniennes et les lever au besoin.

Réguler les sécrétions

Les ganglions situés dans votre crâne régulent vos sécrétions nasales. Ils sont situés à l’arrière de vos fosses nasales.

Mais il arrive parfois que ces ganglions ne fonctionnent pas correctement et ralentissent la sécrétion. Dans un premier temps la sécrétion au niveau du nez, mais aussi la sécrétion lacrymale².

« Lorsque l’évacuation ne parvient plus à se faire, les virus ou bactéries s’amoncellent et provoquent alors une hypersécrétion de liquide. L’ostéopathe use ici de techniques spécifiques pour effectuer un travail sur ces ganglions, afin de leur rendre un fonctionnement optimal.»

Alexandre Chaptal, Ostéopathe DO

Limiter le terrain allergique

Le terrain allergique est propice à l’installation d’une rhinopharyngite, et plusieurs facteurs peuvent favoriser les allergies.

« C’est le cas par exemple d’une baisse immunitaire provoquée par une fatigue accrue, par des troubles du sommeil, par le stress, etc. Votre ostéopathe peut vous accompagner dans tous ces troubles. L’objectif ? Les limiter afin d’aider votre corps à retrouver toute l’énergie qu’il lui faut pour faire face aux agressions extérieures.»

Alexandre Chaptal, Ostéopathe DO