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Maladie de Ménière : l’ostéopathie est-elle efficace ?

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Approuvé par un·e ostéopathe DO

Vous avez l’impression que toute la pièce tourne autour de vous ? Cette sensation désagréable est accompagnée d’une impression d’oreille bouchée et d’acouphènes ?

Oreilles qui bourdonnent et vertiges, voilà deux symptômes généralement associés à la maladie de Ménière. Et si c’était cela ?

La maladie de Ménière évolue par crise, elle a un impact sur votre quotidien et peut être source d’anxiété. Mais qu’est-ce qui cause cette maladie ? Comment savoir si l’on est atteint ? Existe-t-il un traitement ? C’est ce que nous abordons aujourd’hui dans cet article.

Qu’est-ce que c’est, au juste, la maladie de Ménière ?

Il s’agit d’une maladie chronique découverte par le docteur français Prosper Menière au 19ème siècle. Il mit en avant plusieurs signes associés comme les vertiges, les acouphènes et une surdité unilatérale, d’une seule oreille.
Elle évolue par crises, dont la fréquence et l’intensité sont irrégulières.

La crise survient d’ailleurs sans signes annonciateurs et peut durer d’une vingtaine de minutes à quelques heures. Après une crise, il est fréquent de se sentir très épuisé·e. Néanmoins, il est à noter que les signes et les crises sont variables d’une personne à une autre.

La maladie de Ménière survient généralement entre 20 et 50 ans et semble être plus présente chez les femmes1. 60 à 65 % des personnes atteintes sont des femmes.

Maladie de Ménière : les symptômes

Les vertiges de Ménière

La maladie de Ménière reste une des causes de vertiges fréquents. Variables et imprévisibles, il s’agit de vertiges rotatoires. Votre vision du mouvement est erronée, comme si toute la pièce se mettait à tourner autour de vous.

Des troubles neurovégétatifs

Le système neurovégétatif est très puissant et autonome. Il régit les fonctions de base et les fonctions vitales sans que l’on ai grand-chose à faire. Comme la digestion, la respiration ou encore la circulation du sang, entre autres.

Dans la maladie de Ménière on observe fréquemment des vertiges qui s’accompagnent de signes neurovégétatifs. Il s’agit notamment ici de nausées, de vomissements, de diarrhée ou encore de sueurs.

Une surdité

Un autre signe associé est la surdité unilatérale. En effet, une seule oreille est généralement atteinte avec une baisse d’audition et l’impression d’avoir une oreille bouchée. Comme lorsque vous prenez l’avion ou que sortez de la piscine avec de l’eau dans l’oreille.

La baisse d’audition concerne notamment les sons qui tirent vers les graves. Les sons forts deviennent très désagréables. La différence de perception des sons entre vos deux oreilles se remarque facilement.

L’acouphène

Enfin, le dernier signe fréquemment rencontré dans la maladie de Ménière qui accompagne le vertige est l’acouphène. L’acouphène, c’est une sensation de bourdonnement dans l’oreille ou encore de sifflement. Ces bruits saccadés ou continus n’ont pas de liens avec les bruits de votre environnement.

Impacts au quotidien

Dans certains cas, les vertiges peuvent vous obliger à vous allonger. Ce qui contrarie le déroulé de vos activités quotidiennes. De même, cette atteinte peut provoquer une fatigue importante, un arrêt des activités, physiques et/ou professionnelles.

  • Bien-être psychologique

La fréquence des crises est variable et les symptômes absents parfois sur de longues périodes. Cela vous donne l’espoir de guérison, jusqu’à la crise suivante.

De plus, avec les vertiges, vomissements et sueurs qu’apportent les crises, il est fréquent qu’une gêne sociale s’instaure. L’imprévisibilité des symptômes et le fait que les crises surviennent sans signes annonciateurs, peuvent également devenir source d’anxiété. Et également générer de l’appréhension.

  • Troubles du sommeil

Les troubles du sommeil chez les personnes atteintes de cette maladie sont fréquents. Seulement ces troubles, qui vous empêchent de bien dormir et qui augmentent votre état de fatigue peuvent exacerber les symptômes.

Maladie de Ménière : les causes

Les causes de cette maladie restent à l’heure actuelle inconnues. Il existe plusieurs hypothèses avancées quant aux facteurs à risque. Avant de les aborder, il est toutefois important de comprendre le fonctionnement de l’organe en question. Soit l’oreille interne, indispensable à l’audition et à l’équilibre.

Anatomie de l’oreille interne

Plusieurs organes forment l’oreille interne : la cochlée et le vestibule. La cochlée, c’est un petit organe en forme d’escargot qui transforme les sons en signaux électriques. Et ensuite les envoie vers le cerveau, via notre nerf auditif.

Le vestibule quant à lui gère notre équilibre, par l’intermédiaire de cellules sensorielles présentes dans les canaux semi-circulaires. Voyez cela comme des sortes de tubes semi-circulaires connectés entre eux et logés dans l’oreille interne.

Bref, ces cellules sensorielles ont la particularité de bouger sous l’effet du son. Et ensuite de le transformer en pulsations électriques vers le cerveau via votre nerf auditif. Le phénomène est assez fascinant.

L’endolymphe

Les canaux ainsi que la cochlée sont remplis d’un liquide appelé l’endolymphe. On parle de la Maladie de Ménière quand il existe un excès de ce liquide dans votre oreille interne et que la pression augmente. C’est en effet ce problème de pression dans l’oreille interne qui donne les vertiges, les acouphènes et la perte d’audition.

Les hypothèses avancées

L’atteinte de l’oreille interne peut être une réaction de notre organisme à un traumatisme ou encore à un virus.

Pour certain·es, la maladie de Ménière peut provenir d’un dérèglement de votre système immunitaire. On parle alors de maladie auto-immune. C’est en fait votre organisme qui combat vos propres cellules car il pense, à tort, qu’elles sont mauvaises.

Les facteurs de risque

Aucune preuve aujourd’hui, cependant le régime alimentaire est souvent pointé. Avec trop d’aliments très salés ou encore les excitants comme la caféine pourraient constituer des facteurs de risque.

Enfin, il semble que les phases de stress, ou de fatigue chronique exposent à la maladie de Ménière. Nous constatons régulièrement lors de consultations que le stress, qu’il soit professionnel ou personnel, accentue les symptômes.

Maladie de Ménière et diagnostic

Un diagnostic parfois long

Lorsque les premiers signes apparaissent en début de maladie, il arrive parfois qu’il n’y ait pas tous les signes associés. Rappelons les : nausées, acouphènes, etc.. C’est pourquoi le diagnostic tarde souvent à être posé.

Les examens ORL

Des examens ORL sont nécessaires avant de confirmer le diagnostic. Ceux-ci permettent en effet d’éliminer d’autres origines possibles de la surdité, des acouphènes et des vertiges.

Il s’agit notamment d’examens audiométriques qui permettent d’évaluer l’audition par le son. Dans le cas de la maladie de Ménière, ses examens mettent en évidence des difficultés à percevoir les sons graves.

On évalue le fonctionnement du vestibule. On observe, par la vidéo, un mouvement circulaire, saccadé et involontaire des yeux. On l’appelle nystagmus, qui caractérise une atteinte du vestibule.

Les autres examens

Vous pouvez également procéder à d’autres tests, notamment par stimuli extérieur. C’est classique que votre médecin fasse tourner la chaise sur laquelle vous êtes assis·e.

Enfin, l’IRM et l’évaluation de la cochlée et du nerf auditif permettent eux d’éliminer le neurinome de l’acoustique. Il s’agit d’une tumeur non cancéreuse qui peut aussi générer des acouphènes et une surdité.

L’échelle fonctionnelle subjective

Ces examens se couplent à une évaluation d’échelle fonctionnelle subjective. C’est-à-dire à votre ressenti par rapport aux symptômes de la maladie. Cela permet d’évaluer, selon 6 niveaux de gravité, la maladie et l’impact global sur votre quotidien et votre vie sociale.

Voici l’échelle fonctionnelle subjective proposée par l’AAO-HNS2 (American Association of Otolaryngologie – Hean and Neck Surgery) en 1995 :

1. Ma maladie vertigineuse n’a aucun retentissement sur mes activités.

2. Quand j’ai un vertige, je dois arrêter mes activités pour un certain temps mais le vertige s’arrête rapidement et je peux les reprendre. Je continue à travailler, à conduire, et m’implique dans la plupart de mes activités. Je n’ai pas eu besoin d’aménager mes projets ni de faire certaines adaptations de mes activités à cause de mes vertiges.

3. Quand j’ai un vertige, je dois arrêter mes activités pour un certain temps mais le vertige finit par s’arrêter et je peux reprendre mes activités. Je continue à travailler, à conduire, et m’implique dans la plupart de mes activités. J’ai dû aménager mes projets et faire certaines adaptations de mes activités à cause de mes vertiges.

4. Je suis capable de travailler, conduire, m’occuper de ma famille, de m’impliquer dans la plupart de mes activités, mais cela me demande constamment des efforts importants, et me demande d’économiser mon énergie.

5. Je suis incapable de travailler, de conduire, de m’occuper de ma famille, ou de m’impliquer dans la plupart des activités que j’avais l’habitude de faire. Même les activités essentielles me sont difficiles à réaliser. Je suis handicapé(e).

6. J’ai arrêté de travailler depuis un an ou plus et/ou je touche une indemnisation à cause de mes problèmes de vertiges ou déséquilibre.

À titre d’exemple, lorsque les crises vous obligent à adapter votre pratique sportive, on la classe dans la catégorie 3 de l’échelle ci-dessus.

Traitement de la maladie de Ménière

Il n’existe malheureusement à ce jour aucun traitement qui permet de guérir de la maladie de Menière. Lors de cas de vertiges très invalidants, une intervention chirurgicale peut parfois même être nécessaire. Néanmoins des solutions sont à votre disposition pour atténuer les symptômes afin que vous puissiez mieux y faire face au quotidien.

Dans cette optique d’atténuation de symptômes, plusieurs solutions existent et notamment des traitements médicamenteux. Ce point reste à discuter avec votre médecin. Des options complémentaires et naturelles sont aussi envisageables, comme notamment l’ostéopathie. Qui montre de bons résultats sur le syndrome de Ménière.

Ostéopathie et maladie de Ménière

Les séances permettent de prévenir l’apparition des crises mais aussi de calmer les symptômes en pleine phase de crise.
Plusieurs consultations régulières sont généralement nécessaires afin d’obtenir un résultat durable sur le long terme. Les techniques sont adaptées en fonction de la sévérité de vos symptômes. Mais aussi et surtout car l’objectif premier de la consultation est de vous soigner dans votre globalité. Et cela dans le but de mieux vivre au quotidien.

L’ostéopathie permet d’espacer l’apparition des crises et donc de gagner en confort de vie. Nous tenons à souligner qu’elle ne permet pas de soigner la maladie. La prise en charge par votre ostéopathe se fait en parallèle des autres traitements mis en place par votre médecin3.

Travailler sur votre équilibre

Les premières séances chez l’ostéopathe permettent de travailler sur les facteurs qui aggravent le phénomène du déséquilibre. Car votre oreille interne n’est pas la seule à intervenir dans la fonction de l’équilibre.

C’est notamment le cas des cervicales, des genoux et chevilles, entre autres. Et lorsqu’un capteur est perturbé, les autres capteurs le sont aussi. Même une ancienne entorse mal soignée peut générer des tensions musculaires et vous déséquilibrer.

L’objectif de l’ostéopathe est alors d’identifier les dysfonctionnements avec un impact sur votre équilibre afin de réduire les sensations vertigineuses.

Porter une attention particulière à l’os temporal

Votre ostéopathe peut également travailler sur les os du crâne et en particulier sur l’os temporal. Car c’est ici que se situe le conduit auditif. L’ostéopathe vient ainsi réduire l’effet de pression de l’endolymphe afin de permettre un meilleur drainage.

Libérer les tensions

L’ostéopathe travaille ensuite sur les tensions cervicales, dorsales, et les tensions qui impactent votre crâne. En général, on constate un soulagement dès la fin de la première consultation. Mais plusieurs séances sont nécessaires pour avoir un résultat probant. Notamment pour constater que la fréquence d’apparition des crises diminue.

Vous accompagner

Un suivi reste donc nécessaire pour pérenniser le travail de l’ostéopathe sur la durée. Et également tendre vers une catégorie inférieure de l’échelle fonctionnelle.

Ainsi, l’ostéopathe vous reçoit tous les 2 ou 3 mois, en fonction de vos crises. Il est intéressant de coupler ces séances avec la mise en application de conseils hygiéno-diététiques. Afin de limiter les éventuels impacts de l’alimentation, mais aussi de travailler sur la gestion du stress.

Nos conseils

Qualité du sommeil

Un mauvais sommeil et un état de fatigue élevé risquent d’exacerber les symptômes. Il peut être intéressant, quand cela est possible, de pratiquer une activité physique. Afin d’effectuer quelques efforts et ainsi dormir plus facilement le soir venu. Cela peut être la marche par exemple. En revanche, évitez tout ce qui peut vous pousser à tourner la tête de manière brusque.

Il est aussi important d’identifier un trouble du sommeil qui peut impacter sa qualité, comme d’apnée du sommeil ou encore le bruxisme.

Votre ostéopathe peut vous accompagner dans la prise en charge de ces troubles du sommeil. N’hésitez pas à en parler, le traitement de ceux-ci peut améliorer considérablement votre sommeil et donc limiter la fréquence d’apparition des crises.

Gestion du stress

Envisagez d’effectuer des exercices de respiration afin de decontracter vos muscles et mieux maîtriser les vertiges. Une activité physique peut aussi, agir sur vos niveaux de stress et sur votre moral.

Votre ostéopathe peut également vous accompagner sur cette question.

Communication, dialogue, partage

Envisagez de partager vos expériences et vos ressentis face à cette maladie. Sur des forums, des groupes d’échange qui traitent de la maladie de Ménière ou encore sous cet article.

Communiquer permet de moins s’isoler face à la maladie, mais votre expérience peut aussi aider d’autres personnes atteintes.

Activité physique, ostéopathie et communication semblent ainsi être des approches intéressantes pour limiter les symptômes de la maladie de Ménière. Attention, cela ne vient en aucun cas remplacer le traitement donné par votre médecin spécialiste. Elles viennent simplement l’accompagner. Quoi qu’il en soit, ne restez pas seul·e face à la maladie, parlez-en.

Notes et réferences

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  1. https://www.surdi.info/audition/principales-causes-de-surdite/la-maladie-de-meniere/?gclid=Cj0KCQjw0PWRBhDKARIsAPKHFGgx8BP2oruwwYWFLxQdVG8y993Pd69ten5BsCeLg0DgdtuT6dk-Eb8aAkkYEALw_wcB
  2. https://www.entnet.org/
  3. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31300427/

Rédigé par

Cabinet B

Cabinet B

Équipe qui regroupe des professionnel·les de la santé, du bien-être et du mouvement. Animé·es par une volonté de partage, nos expert·es diffusent ici leurs retours d’expériences, savoirs et conseils. Pour favoriser l’accès à des connaissances de manière claire et transparente.

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