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L’incontinence urinaire, qu’est-ce que c’est ?

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incontinence urinaire femme ostéopathe
Approuvé par un·e ostéopathe DO

Saviez-vous que près de 3 millions de françaises souffrent d’incontinence urinaire ? Et malgré cette donnée, c’est un sujet que vous évoquez assez peu lors des consultations. Il est même qualifié de tabou par 43 % des Français selon un sondage IFOP1 .

Mais pourquoi si peu de personnes en parlent ? Et est-ce vraiment justifié ?
L’usage du mot incontinence est souvent associée à la vieillesse et à une perte d’autonomie. Et alors, vous ne vous sentez pas toujours concerné·e.

Pourtant, l’incontinence urinaire peut survenir à tout âge et impacter votre qualité de vie si elle n’est pas traitée. Vous redoutez alors un simple éternuement ? Vous avez même pris pour habitude de localiser systématiquement les toilettes lorsque vous fréquentez un nouveau lieu ? Vous hésitez à continuer le sport ? Ou bien peut-être appréhendez-vous les rapports intimes de peur qu’une fuite ne survienne à ce moment-là ?

L’incontinence urinaire chez la femme, on en parle ici. Parce que vous êtes nombreuses à en souffrir. Mais aussi parce que des solutions simples et naturelles existent pour pallier aux petites fuites urinaires, et notamment l’ostéopathie.
Retour sur les causes possibles des problèmes d’incontinence urinaire chez la femme. Avant de voir comment l’ostéopathie peut vous accompagner pour les soulager. Et comment les prévenir.

Qu’est ce que l’incontinence urinaire ?

Un équilibre compromis

La continence urinaire est le mécanisme qui permet de contrôler la vessie. C’est un processus complexe qui trouve son équilibre entre :

  • les forces dites d’expulsion : lorsque l’on pousse pour faire pipi. Les commandes neurologiques volontaires et les pressions abdominales créent les forces d’expulsion.
  • et les forces dites de retenue : lorsque l’on se retient d’aller uriner. Le sphincter de l’urètre et du col de la vessie génèrent ces forces de retenue.

C’est lorsque cet équilibre est compromis qu’il y a des fuites urinaires.

Différents types d’incontinence urinaire

On différencie trois grands types d’incontinence urinaire :

  • L’incontinence urinaire d’effort. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une perte involontaire d’urine lorsque vous faites un effort sans avoir besoin d’uriner. Un rire, une toux, un éternuement, une pratique de sport, ou un port de charge peuvent la déclencher.
  • L’incontinence urinaire par urgenturie. Ici aussi, il s’agit d’une perte involontaire d’urine. Mais cette fois précédée d’un besoin urgent et non inhibé, c’est-à-dire un besoin impérieux de faire pipi. Ces épisodes de fuites peuvent survenir au repos, pendant la nuit, et sans notion d’effort.
  • L’incontinence urinaire mixte. Il s’agit de l’association de ces deux types d’incontinence.

L’incontinence urinaire chez la femme en quelques chiffres

  • En France, l’incontinence urinaire concernerait près de 3 millions de femmes2. Et une grande partie d’entre elles n’ose pas consulter ou même en parler.
  • Selon diverses études, 25 à 40% des femmes déclarent avoir une incontinence urinaire.
  • La fréquence urinaire augmente après 75 ans : elle passe de 20% avant 25 ans, à plus de 45% après 75 ans.
  • On observe deux pics dans l’apparition d’incontinence urinaire chez la femme : le premier à 45-50 ans, au moment de la ménopause. Le second après 75 ans.
  • Après 75 ans, près de 20% des femmes déclarent avoir une incontinence sévère contre 5% avant 45 ans.
  • 5 à 15% des femmes décrivent cette incontinence comme quotidienne.

Causes de l’incontinence urinaire chez la femme

Lors de l’incontinence urinaire d’effort

Ici, c’est une altération du système de soutien périnéal, c’est-à-dire du périnée, qui est en cause. Notamment en raison d’une faiblesse du sphincter urétral qui sert à commander la sortie de l’urine.

Certains efforts, lorsque vous toussez, éternuez, ou pratiquez la course à pied par exemple, provoquent une hyperpression abdominale. Et alors cette pression se répercute sur la vessie, qui est située dans l’enceinte abdominale.
Alors, la pression intra urétrale n’est plus suffisante par rapport à la pression intra vésicale car le mécanisme de soutien de l’urètre est altéré. Les fuites apparaissent alors.

Les causes ici sont multiples. Il peut s’agir :

  • d’accouchements multiples.
  • de traumatismes obstétricaux : accouchement avec forceps par exemple.
  • ou encore d’antécédents de chirurgie pelvienne, responsable d’une altération du soutien urétral.
  • Une hyperpression abdominale répétée peut favoriser les fuites : une toux chronique, une constipation, une surcharge pondérale, etc.

Lors de l’incontinence urinaire par urgenturie

C’est une augmentation de la pression de la vessie, ou encore des contractions anormales de cette dernière.
Et même lors d’un remplissage faible de la vessie, ces contractions déclenchent un besoin urgent d’uriner. Quelquefois accompagné de douleurs.

Ces contractions non contrôlées s’accompagnent d’une augmentation de la pression dans la vessie. Lorsque la pression vésicale devient supérieure à celle du sphincter, ce dernier ne parvient plus à retenir l’urine, même si il est parfaitement fonctionnel.
Ici, les causes observées peuvent être multiples : irritation de la vessie, cystite infectieuse, tumeur, inflammation, calcul, etc. Une pathologie qui concerne le muscle qui entoure l’abouchement de l’urètre dans la vessie peut aussi être en cause.

Autres causes possibles de l’incontinence urinaire chez la femme

Certaines maladies neurologiques peuvent également être à l’origine d’une hyperexcitabilité de la vessie. Comme la sclérose en plaques, la neuropathie diabétique ou les AVC, les accidents vasculaires cérébraux.

Un stress permanent peut aussi venir accentuer l’incontinence urinaire. En effet, le stress crée des tensions dans tout le corps. Vous pouvez alors avoir des envies pressantes, même si la vessie n’est pas pleine.

Aussi les violences et les agressions, qu’elles psychologiques, physiques ou sexuelles, peuvent aussi avoir un impact sur la continence. De nombreuses études sur le sujet établissent un lien direct de cause à effet.3 4
L’une d’entre elles indique que plus des ⅔ des femmes victimes de violences sexuelles présentent une incontinence urinaire. Le taux diminue à près ¼ des victimes de violences, hors agressions sexuelles.

D’ailleurs, l’incontinence fécale ou urinaire persistante est souvent l’un des signes recherchés par les psychothérapeutes en cas de suspicion d’agressions sexuelles. Notamment chez les jeunes enfants.

Incontinence urinaire chez la femme : le diagnostic

L’examen médical

La description que vous faites de vos fuites urinaires permet d’en poser le diagnostic : involontaires, non liées à une envie d’uriner, survenues ou non lors d’un effort.

Votre médecin recherche des signes de gravité et vous questionne sur la fréquence de vos fuites. Mais aussi sur les efforts nécessaires pour les provoquer. D’ailleurs, pour les incontinences sévères, la simple marche ou le changement de position suffisent à générer des fuites. Cet élément oriente généralement vers une insuffisance sphinctérienne.
L’examen clinique est réalisé avec la vessie pleine. Le médecin recherche ainsi la fuite urinaire en position couchée, debout, lors de la toux, etc.

L’incontinence urinaire est confirmée

Le traitement repose souvent sur la rééducation du périnée. Car cet ensemble de muscles et de ligaments qu’il forme est une sorte de berceau qui soutient la vessie. Mais aussi l’utérus et le rectum. Lorsque le périnée n’est plus assez tonique, sa fonction de soutien n’est alors plus correctement assurée. Ce qui cause alors les fuites urinaires.
Une intervention chirurgicale peut être envisagée dans certains cas. Notamment lorsque la cause le nécessite, comme la présence d’une tumeur par exemple. Ce point reste à discuter directement avec votre médecin.

Fuites urinaires chez la femme : que fait l’ostéopathe ?

L’ostéopathie est d’une grande aide face aux troubles de l’incontinence. C’est une solution naturelle, particulièrement intéressante en complément des solutions mises en place par votre médecin.

En fonction de votre âge et des causes de votre incontinence, l’ostéopathe adapte ses différentes techniques ostéopathiques.
Aussi les techniques internes ne sont pas pratiquées en ostéopathie. Nous entendons notamment par là le toucher vaginal. La consultation se déroule dans la tenue qui vous est la plus confortable. En sous-vêtements ou habillée, c’est vous qui décidez.

Voici les différentes actions menées par votre ostéopathe pour soulager vos fuites urinaires.

Réguler le système hormonal

Des troubles hormonaux peuvent déclencher des menstruations irrégulières et donc des règles douloureuses. Ce sont des troubles directement liés au travail de l’utérus et de l’endomètre, la muqueuse qui tapisse la paroi intérieure de l’utérus. Cette zone est alors plus sensible et les douleurs provoquent une défense qui augmente la pression intra abdominale.
Votre ostéopathe travaille alors sur le système de régulation hormonale au niveau de l’hypothalamus-hypophyse. Ce réseau de vaisseaux sanguins assure la liaison entre différentes parties du cerveau. Son action passe notamment par l’intermédiaire de l’os sphénoïde, l’os situé à la base du crâne.
Aussi, cette action sur le système hormonal est au centre des consultations lors de la ménopause. Ce qui aide également à limiter les fuites urinaires.

Soulager la constipation

La constipation peut être à l’origine de vos fuites urinaires. Puisqu’elle crée notamment une hyperpression abdominale. En effet, les selles bloquent alors le fonctionnement de la vessie, ce qui augmente la pression qu’elle subit.
Les techniques de l’ostéopathe consistent ainsi à lutter contre la constipation. En effet, elles améliorent votre transit grâce à des manipulations viscérales douces.
Ces techniques viscérales, si elles restent douces, peuvent provoquer un inconfort. Si c’est le cas, indiquez-le durant le soin.

Intervenir suite à une opération chirurgicale bariatrique

Les opérations par sleeve5 ou les opérations de réduction pratiquées en cas de surpoids et d’obésité peuvent créer un relâchement et un remodelage du système viscéral. Facteur qui favorise alors les fuites urinaires.

Votre ostéopathe redonne alors une bonne mobilité et une fonction optimale à votre système viscéral à la suite de l’opération.

Soulager une inflammation

Un appui ou une inflammation du système musculaire qui passe à proximité de la vessie peut la mettre à mal. Le muscle psoas iliaque est notamment concerné. C’est ce muscle fléchisseur de la cuisse qui est directement relié aux lombaires et qui passe à l’intérieur du bassin.
Lors d’un effort physique important ou mal exécuté, ce muscle peut se mettre en tension. Il vient alors comprimer les organes du petit bassin, dont la vessie.
Aussi, une lombalgie chronique peut par exemple créer ce phénomène. Votre ostéopathe entreprend donc ici un travail lombaire et un relâchement du psoas.

Vérifier le système nerveux

Le système d’innervation de la vessie se trouve au niveau du sacrum, des dernières lombaires et du coccyx.
Une dysfonction de ce système peut venir irriter le système nerveux. Si vous êtes tombée sur les fesses par exemple. Des troubles de contraction de la vessie se produisent alors et causent des fuites par urgenturie.

Désencombrer les bronches et soulager le diaphragme

Votre ostéopathe recherche également des causes indirectes. En effet, des bronches encombrées irritent la gorge et provoquent notamment des quintes de toux répétées. Ce qui provoque des pressions au niveau de la vessie et constitue un terrain favorable aux fuites urinaires.
Dans ce cas, les manipulations de votre ostéopathe se font notamment au niveau du diaphragme. Puisque lors de quintes de toux, il a tendance à se contracter de manière violente.

Minimiser les adhérences cicatricielles

Lorsqu’il y a des antécédents de chirurgie, il est intéressant de soigner vos cicatrices afin de limiter les adhérences cicatricielles. Il s’agit de bandes fibreuses qui viennent relier des organes ou des tissus entre eux. Elles se forment à la suite d’une opération, et ont tendance à rendre moins mobiles vos tissus.
Elles peuvent aussi s’avérer profondes et jouer sur la pression exercée sur la vessie. C’est le cas notamment lors de chirurgies de l’abdomen, des césariennes, des appendicectomies, des hystérectomies. Ou encore à la suite de chirurgies qui visent à retirer des kystes ovariens.

Vérifier la présence d’un prolapsus

Un prolapsus est une descente d’organes. Et les fuites urinaires sont notamment un facteur en cause d’un prolapsus vésical ou utérin.
Certaines causes peuvent provoquer cette descente d’organes, comme un accouchement par exemple. Ou le vieillissement, qui impacte la tonicité des tissus.

Dès lors, les organes qui descendent exercent une pression sur la vessie, ce qui accentue l’incontinence.
Ainsi, votre ostéopathe observe la juste place de vos viscères. Si un prolapsus est constaté, iel vous oriente alors vers votre médecin.

Un travail sur le périnée en cas d’incontinence urinaire après accouchement

Durant la grossesse et après l’accouchement, le périnée se distend et manque alors de tonus : on parle alors d’hypotonie du périnéé.

Votre ostéopathe réalise alors un travail spécifique du périnée. Et son action s’effectue en synergie avec les thérapeutes qui vous accompagnent : kinésithérapeute ou sage-femme.
Un article complet dédié à l’incontinence urinaire pendant la grossesse et après l’accouchement est d’ailleurs consultable sur le blog.

Notes et réferences

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  1. https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2019/02/115982-Rapport.pdf
  2. https://www.sphere-sante.com/incontinence-information/chiffres-incontinence.html
  3. https://www.lissa.fr/rep/articles/11819920
  4. https://nouvelles.umontreal.ca/article/2017/12/19/sante-genito-urinaire-des-enfants-agresses-sexuellement-des-consequences-pour-les-filles/
  5. https://www.femmeactuelle.fr/sante/sante-pratique/sleeve-quels-sont-les-avantages-et-les-contraintes-de-cette-chirurgie-de-lobesite-2082364

Rédigé par

Cabinet B

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