Vous souffrez régulièrement de maux de dos, de douleurs aux cervicales ou de douleurs lombaires ? Ces maux engendrent-ils une certaine rigidité au niveau de votre colonne ainsi que des difficultés à accomplir vos activités quotidiennes ? Ou peut-être encore ressentez-vous des fourmillements dans un membre inférieur ?
Peut-être s’agit-il d’une discopathie, plus connue sous le nom de pincement discal.
Comment reconnaître la discopathie ? Quelles sont les causes derrière ce pincement ou tassement du disque ? Qu’en est-il du traitement naturel de la discopathie ? Et quelle est la place de votre ostéopathe dans la prise en charge de ce trouble ?
Zoom sur les disques intervertébraux (DIV)
À quoi servent les disques ?
Le disque a une forme ovale. Il dispose d’un noyau, nommé nucléus, composé essentiellement d’eau. Ainsi que d’un anneau fibreux autour, nommé annulus ou annulus fibrosus.
Les disques agissent d’abord comme des amortisseurs de la colonne. Ils permettent également à celle-ci de disposer d’une certaine mobilité tridimensionnelle. C’est-à-dire qu’ils permettent de bouger la colonne dans toutes les directions.
Ils sont faits pour supporter de fortes pressions comme le poids du corps, l’amortissement lors de sauts, le port d’objets lourds, etc. Mais lorsque cette pression est trop importante, le disque peut se déformer. Même s’il est vrai que ce disque à la capacité de récupérer.
Votre colonne vertébrale dispose d’un système musculaire et ligamentaire. Ce système permet de venir en soutien à vos disques.
Les cycles des disques
Le disque évolue tout au long de la journée.
Il agit un peu comme le ferait alors une éponge. Il amortit et perd de son eau en journée sous l’effet de la contrainte, et réabsorbe l’eau la nuit, au repos. C’est-à-dire quand votre corps est allongé et donc sans contrainte.1
Au fil du temps et avec l’âge, il existe une dégradation naturelle du disque. Qui s’opère progressivement en fonction de l’hygiène de vie de chacun.
Lorsque cette dégénérescence est plus rapide, elle cause des douleurs et des blocages importants. En général, la pression sur les vertèbres se fait vers l’avant. Elle pousse ainsi le nucléus, le petit noyau, vers l’arrière et peut venir fendre l’annulus, l’anneau. Cela entraîne alors une protrusion discale, c’est-à-dire l’affaissement du disque. Et à terme, une hernie discale.
Ce recul peut comprimer les nerfs. Les lombaires souffrent donc de sciatiques ou de cruralgies. Et les cervicales, d’une éventuelle névralgie cervico-brachiale.
Les disques les plus touchés
Certaines zones sont plus fréquemment touchées que d’autres. Il s’agit des vertèbres cervicales et notamment entre la 5ème et la 6ème vertèbres cervicales (C5-C6).
Pour ce qui est de la zone lombaire, cela concerne le plus souvent les disques entre la 4ème et la 5ème lombaire (L4-L5). Mais aussi entre la 5ème lombaire et la 1ère vertèbre sacrée (L5-S1).
La discopathie ou discopathie dégénérative
La discopathie ou discopathie dégénérative caractérise alors le pincement discal. Ou encore, l’écrasement du disque se trouvant entre deux vertèbres.
On parle de discopathie dégénérative car il s’agit d’une usure, d’une dégénérescence d’un ou plusieurs disques vertébraux.
Tout le monde peut être concerné par la discopathie. En effet, il s’agit de l’atteinte de la colonne vertébrale la plus fréquente.
Il est estimé qu’avant l’âge de 40 ans, environ 25% des personnes affichent des signes de dégénérescence discale. A un ou plusieurs niveaux. Passé cet âge, l’incidence augmente à plus de 60 %.
Discopathie dégénérative : les symptômes
Si vous souffrez de discopathie, il est possible que vous avez des :
- maux de dos : on parle de dorsalgies lorsque les douleurs sont présentes en haut du dos,
- douleurs cervicales, aussi appelées cervicalgies,
- douleurs lombaires : des lombalgies, ou des lumbagos situés dans le bas du dos.
Différents types de douleurs
Cela peut se traduire par des raideurs de la colonne et des difficultés à accomplir vos activités et gestes simples du quotidien.
Vous pouvez également ressentir des engourdissements et paresthésies, des fourmillements, qui descendent de la fesse à la cuisse, jusqu’au pied. Il est également possible que vous connaissiez une certaine faiblesse des membres inférieurs et supérieurs si un nerf est en état de compression.
Dans certains cas, les douleurs et gênes peuvent devenir particulièrement handicapantes et vous obliger à arrêter de travailler.2
Une douleur graduelle et modérée
Bien souvent, la douleur apparaît de manière graduelle. Elle peut être modérée et ressembler à une lourdeur continue en bas du dos. Ou encore, à des tensions qui se manifestent lors de l’exécution de certains mouvements.
Cette douleur modérée peut disparaître un temps, elle n’est ainsi pas nécessairement prise en charge. Elle peut alors s’installer et s’amplifier.
Lorsque la discopathie est importante, elle peut causer le développement d’arthrose précoce, mais aussi, des troubles de la statique.
Discopathie : les causes
Le pincement ou le tassement d’un disque survient à cause d’une rigidification et d’une perte d’eau de celui-ci. De plus, sa régénération ne s’opère pas totalement. Le disque se dégrade alors peu à peu, et perd progressivement de son épaisseur.
Facteurs physiologiques
On pense notamment :
- Défaut d’hydratation du disque qui entraîne alors son dessèchement et son tassement.
- Avec l’âge, le noyau a tendance à se dessécher et tend vers une dégénérescence naturelle qui peut s’accélérer.
- Déséquilibre musculaire. Lorsque le système musculaire est par exemple plus tendu d’un côté que de l’autre. Dans ce cas, il exerce une pression inégale sur le disque et ne joue alors plus son rôle de maintien. C’est également le cas lorsque le muscle est trop faible.
Autres facteurs
Mais il existe bien d’autres facteurs qui favorise l’apparition d’une discopathie :
- Microtraumatismes répétés dans le cadre du travail, comme le port de charges lourdes par exemple. Ou encore un sport intensif : athlétisme, course, sport de sauts, etc. Les disques ne possèdent pas de vascularisation propre, qui se fait via les plateaux vertébraux La cicatrisation est alors très lente.
- Traumatisme causé par un accident. Il peut engendrer un tassement discal, voire vertébral dans certains cas d’accidents violents.
- Le surpoids augmente le risque de tassement discal car l’usure se fait alors plus rapidement du fait des contraintes de poids.
- Alimentation non équilibrée. Et notamment le manque de nutriments essentiels, ainsi que le tabac, favorisent la déshydratation des disques.
- Facteurs génétiques. Certaines maladies créent un terrain propice au développement de pincement discal comme la spondylarthrite ankylosante, la maladie de Scheuermann, etc.
Discopathie : diagnostic et traitement
Diagnostic
Il s’agira pour votre médecin d’effectuer un diagnostic clinique qui permet de constater une raideur du rachis3.
Votre médecin cherche également la présence d’un trajet nerveux douloureux. Une sciatique, une cruralgie, une paralysie ou une insensibilité éventuelle. Afin de vérifier qu’il n’y ait rien de plus grave comme une hernie discale par exemple.
Une radiographie peut mettre en évidence l’arthrose et l’intégrité de vos os. Elle peut aussi éclairer sur l’état de vos disques de par les positionnements de vos vertèbres.
Par exemple, si vos vertèbres sont très rapprochées d’un côté, on peut alors deviner un pincement. Ou encore, si deux vertèbres sont globalement plus rapprochées entre elles que les autres, alors c’est que votre disque a perdu, à cet endroit précis, de son épaisseur.
L’IRM ou le scanner permettent de visualiser la présence d’une protrusion ou d’une hernie discale.
Traitement de la discopathie dégénérative
Le repos est le mot d’ordre dans le traitement de la discopathie. Votre médecin peut également vous prescrire la prise d’antalgiques ou d’anti inflammatoires ainsi que des soins en kinésithérapie.
La chirurgie est envisagée dans les cas d’atteintes plus importantes comme la hernie discale avec sciatique et fonte musculaire.
Ces points restent à aborder directement avec votre médecin.
Et si le compte-rendu de vos examens d’imagerie médicale mentionne le terme “discopathie”. Parlez-en à votre ostéopathe. L’ostéopathie permet en effet bien souvent de retrouver une bonne mobilité et un confort de vie plus important.
Discopathie, pincement discal et ostéopathie
Votre ostéopathe soulage vos douleurs et agit sur les causes de compressions du disque pour des résultats à long terme.
Soulager la douleur, optimiser le mouvement
Votre discopathie peut entraîner un phénomène douloureux important et vous limiter dans vos déplacements et vos activités quotidiennes. En effet, votre disque est potentiellement plus sensible tant qu’il n’a pas encore été soigné.
L’objectif de l’ostéopathe dans un premier temps est d’atténuer les pressions biomécaniques. Pour ce faire, le relâchement des ligaments et muscles dans l’environnement immédiat de votre disque en souffrance est la priorité.
Votre ostéopathe emploie pour cela des techniques spécifiques. Elles permettent au disque pincé d’être soulagé mais aussi d’inverser le processus inflammatoire. Généralement, l’ostéopathe vous reçoit sur deux consultations rapprochées en phase aiguë.
Rééquilibrer la biomécanique du rachis et du bassin
Les disques intervertébraux subissent différentes pressions en fonction de la position de votre corps.
Par exemple, la position penchée en avant ou la rotation de buste, compriment le disque. Compression exacerbée avec le port de charges lourdes. Lorsque ces positions deviennent fréquentes avec peu de récupération, cela a un impact non négligeable sur vos disques. Des déséquilibres s’installent alors et les douleurs deviennent chroniques. C’est à ce moment qu’apparaît la discopathie.
Votre ostéopathe corrige alors ces déséquilibres. Ce qui passe par le soulagement et le réajustement des zones disco vertébrales. Mais aussi par le ralentissement la dégénérescence de votre disque intervertébral.
Les soins ostéopathiques se portent au niveau de vos vertèbres lombaires, de leur système musculaire, de votre bassin mais aussi sur le reste de votre corps.
Votre ostéopathe travaille sur l’ensemble de votre colonne vertébrale, votre tête, ainsi que vos membres inférieurs. Afin de vérifier qu’il n’y a pas d’impact de votre posture debout. Ou sur votre transit de votre colonne lombaire notamment.
Rendre au disque sa capacité de régénération
Lors de microtraumatismes répétés sur un certain temps donné, votre disque peine à se régénérer. En effet, comme nous l’avons abordé précédemment, il ne possède pas de vascularisation propre.
Un travail de mobilisation en douceur peut être fait par votre ostéopathe. Le but est de permettre à votre disque d’avoir tous les apports nécessaires à son bon fonctionnement. Et notamment, les apports en nutriments et en eau, pour lui permettre d’évacuer ses déchets.
La nuit, vos disques se rechargent en eau lorsque vous êtes allongé et procèdent aux échanges avec leur environnement plus facilement. Ce mécanisme est faisable de par la décompression due à la position allongée. Elle permet à son tour la décompression de vos disques. Il en va de même lors de la phase de sommeil où votre organisme est en phase de récupération.
Vers des nuits plus tranquilles
Votre corps et vos muscles rachidiens doivent donc être suffisamment relâchés pour permettre le bon déroulement de ce processus.
Malheureusement, beaucoup de personnes présentent des troubles du sommeil, ou souffrent d’insomnies. La fatigue, le stress et l’angoisse ne sont que quelques-uns des facteurs empêchant votre organisme de se régénérer convenablement.
Votre ostéopathe peut vous aider à atténuer les effets néfastes du stress et de vos angoisses. Mais aussi à apaiser votre organisme, via par un travail sur vos troubles du sommeil, comme l’apnée du sommeil ou encore le bruxisme. En effet, ces troubles peuvent grandement perturber la tranquillité de vos nuits.
Des soins curatifs mais aussi préventifs
Lorsque vous arrivez en consultation d’ostéopathie, vos douleurs lombaires sont potentiellement présentes depuis plusieurs années. En un à trois soins successifs, votre ostéopathe travaille à diminuer vos douleurs, voire à les faire disparaitre.
L’ostéopathe peut vous conseiller sur votre pratique sportive, et vos postures au travail par exemple. Cela permet d’éviter d’irriter votre zone lombaire et de la préserver pour mieux récupérer. Et donc d’éviter de relancer votre douleur.
Parfois, certains exercices sont les bienvenus pour que votre récupération soit optimale. Vous pouvez alors dans ce cas en parler avec votre médecin afin de bénéficier de soins de kinésithérapie. Soins qui peuvent se faire en parallèle de vos soins d’ostéopathie.
Ensuite, votre ostéopathe vous suit à moyen terme. C’est-à-dire sur plusieurs mois à un an à raison d’environ de 2 à 6 fois dans l’année. Afin de vous assurer une santé lombaire sur le long terme.
Notes et réferences
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- https://www.passeportsante.net/fr/parties-corps/Fiche.aspx?doc=disque-intervertebral#:~:text=Le%20disque%20intervert%C3%A9bral%20est%20une,ins%C3%A9rant%20dans%20les%20corps%20vert%C3%A9braux.
↩ - https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2568796-discopathie-degenerative-definition-causes-symptomes-traitement/
↩ - https://rachis.paris/pathologies-problemes-de-dos/anatomie-du-dos/
↩
Bonjour.
Je vous remercie pour cet article fort instructif, clair et éclairant. Je viens de découvrir que je souffre d’une discopathie sévère entre C5 et C6, un « classique » , paraît-il, parmi les déséquilibres du rachis.
Je cherche à Saint-Pierre (île de la Réunion) un ostéopathe mais je rame (c’est bon pour les dorsaux ).
Encore merci. Je vais découvrir votre site un peu plus.
Toute douleur méditée menant à la sagesse, peut-être y apprendrais-je encore quelque chose qui me fera avancer dans la connaissance du corps (Soi ? Être ? ☺️)
Bonne continuation à vous.
Bonjour Daniel,
Merci pour votre commentaire.
La discopathie en C5-C6 est dite classique car il s’agit de la plus courante. En effet il s’agit des vertèbres du rachis cervical qui absorbent le plus de contraintes et qui vont donc être plus sujettes aux tassements des disques.
Les douleurs permettent parfois d’être plus à l’écoute de son corps. Il s’agit d’un rappel à l’ordre car la douleur est un signal d’alarme pour vous pousser à réagir.
Nous allons nous renseigner dans votre région auprès de nos confrères. Si vous n’avez pas de nouvelles d’ici quinze jours, c’est que nous n’avons pas trouvé de confrères à recommander.
Cordialement
L’équipe du Cabinet B ostéopathie
Merci pour votre prompte et généreuse réponse