Le coup du lapin se nomme également traumatisme d’accélération cranio-cervical, distorsion cervicale, traumatisme cervical en coup de fouet. Ou même syndrome d’accélération et de décélération, coup de fouet cervical ou encore whiplash en anglais. Il s’agit d’un syndrome traumatique fréquent au niveau des cervicales, qui survient à la suite d’un choc.
On l’associe souvent à un traumatisme en voiture, suite à un mouvement brusque de votre tête vers l’arrière. Les douleurs engendrées par ce traumatisme cervical peuvent s’étendre sur plusieurs semaines et disparaître d’elles-mêmes. Mais il se peut aussi qu’ils deviennent chroniques et engendrent des troubles de la concentration, ou encore des migraines à répétition. Et ce, même des années plus tard.
Alors que faire en cas de coup du lapin ? Qui consulter ? Comment éviter les douleurs chroniques et gagner en confort au quotidien suite à un traumatisme cervical ? Quelles sont les solutions douces et naturelles apportées par l’ostéopathie ?
Entorse cervicale, coup du lapin : les situations à risques
Nous savons qu’un choc, plus ou moins violent, peut engendrer le coup du lapin. Il peut s’agir :
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- D’un accident de voiture, même léger. Le coup du lapin représente plus de 50 % des cas de dommages corporels provoqués par une collision entre deux voitures
- D’une mauvaise chute
- D’un choc au sport : plaquage au rugby, boxe, arts martiaux, gardien de foot, etc.
- De quelqu’un qui vous pousse dans le dos
- D’un tour de manège à sensation qui accélére très vite
- D’un saut à l’élastique
- D’un accident de travail ou d’un accident domestique
- Etc.
Coup du lapin : les symptômes
Lors d’une entorse cervicale suite à un choc violent, la douleur ressentie est en général aiguë et chronique. Vous constatez une certaine raideur au niveau de la nuque.
Vous pouvez ressentir ces douleurs au niveau des cervicales. Des douleurs qui ressemblent parfois à celles ressenties avec le torticolis. La douleur peut aussi se manifester aux épaules, aux bras, et même à la mâchoire.
Des maux peuvent également apparaître à distance. Notamment dans le bas du dos ou encore au niveau des dorsales.
Les troubles associés
Il fréquent de voir d’autres troubles associés au coup du lapin :
- Céphalées : maux de tête
- Troubles de l’équilibre
- Troubles visuels
- Vertiges
- Fourmillements dans les bras, les avant-bras ou les doigts
- Perte de force avec la sensation de ne pas pouvoir porter les objets du quotidien
- Sifflements, bourdonnement dans les oreilles : acouphènes
- Troubles de la concentration, troubles du sommeil, troubles de l’attention et de la mémoire
- Troubles de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM), comme le craquement ou le bruxisme par exemple
Coup du lapin, traumatisme en coup de fouet : que se passe-t-il au juste ?
Le coup du lapin est causé par un mouvement violent de la tête qui bascule vers l’arrière, puis vers l’avant. Ce mouvement engendre alors une hyperextension, un relâchement anormal, des articulations du cou.
C’est un mouvement qui impacte les vertèbres cervicales mais qui peut aussi provoquer des lésions. Notamment au niveau des muscles, des tendons ou des ligaments du cou, par effet de compression ou étirement violent. Le pincement qui s’opère ici peut impacter les nerfs. Ils se retrouvent alors comme écrasés au niveau de leur émergence entre deux vertèbres.
Des symptômes persistants et différés
Plus de la moitié des personnes qui souffrent d’un traumatisme cervical, continuent de présenter des symptômes six mois après le coup du lapin. Et ce, avec jusqu’à 30% de cas de douleur et d’incapacité modérée à sévère2. Le coup de fouet cervical peut également entraîner une névralgie cervico-brachiale, aussi appelée « sciatique du cou ».
Il arrive que des troubles associés au coup du lapin, comme des migraines ou des vertiges, n’apparaissent que beaucoup plus tard. Parfois même des années après le traumatisme, comme l’apparition d’arthrose précoce, entre autres.3
Coup du lapin : diagnostic et traitement
Suite à tout choc ou traumatisme sur votre cou et vos cervicales, consultez sans attendre votre médecin. Cela permet d’écarter tout signe de gravité, et d’être orienté vers le·la spécialiste adéquat·e.
Votre médecin évalue vos cervicales. Notamment avec la palpation et la description que vous faites de vos douleurs. Dans le cas d’un whiplash, l’examen clinique met en évidence une raideur cervicale et des points relativement douloureux à la palpation. Ainsi qu’une cervicalgie, douleur au cou, quasi constante.
La cervicalgie peut d’ailleurs apparaître immédiatement, ou dans les heures qui suivent le traumatisme. Mais peut aussi ne se faire ressentir que quelques jours après. La raideur irradie souvent derrière le dos, les épaules et à l’arrière du crâne. La mobilité des cervicales est alors limitée lorsque votre médecin procède à des mouvements.
Constater la présence de céphalées
Votre médecin recherche également la présence de troubles associés pour confirmer son diagnostic, comme des maux de têtes.
Suite à un coup du lapin, les douleurs sont perçues dans la région de l’arrière du crâne. Elles ressemblent beaucoup aux douleurs de la névralgie d’Arnold. Il s’agit d’un trouble caractérisé par le pincement d’un nerf qui part de la 2ème vertèbre cervicale. Ce qui génère aussi des maux de tête, ou encore une migraine.
Rechercher d’autres troubles associés
Votre médecin recherche également :
- des sensations de déséquilibre et d’étourdissement comme des vertiges.
- des troubles proprioceptifs, qui sont des troubles de l’équilibre et de la perception du corps dans l’espace.
- des troubles visuels, avec notamment une vision floue.
- des difficultés d’accommodation.
- des troubles auditifs avec une sensibilité exagérée aux bruits.
- des troubles de la mémoire et de la concentration.
- des troubles du sommeil.
Coup du lapin : quand il est nécessaire d’effectuer des examens complémentaires
La nuque et la région des cervicales sont des zones extrêmement complexes. Elles sont pourvues de nombreux os fragiles et de nerfs. Effectuer d’autres examens permet d’écarter tout autre traumatisme qui peut entraîner des troubles plus graves par la suite.
La radiographie est nécessaire en cas de raideur cervicale importante. Cet examen permet de constater toute lésion osseuse qui peut évoluer vers une lésion grave. Comme un trouble au niveau de la moelle épinière ou du plexus brachial. Ou encore un regroupement de nerfs localisé à l’arrière du cou.
Lorsqu’une lésion est décelée ou suspectée à la radiographie, un scanner cervical4 peut être effectué.
En fonction du choc que vous avez subi et de votre état, une hospitalisation d’urgence peut être nécessaire. Notamment en cas de vomissements, des saignements d’oreille, des évanouissements ou encore une paralysie. Ils peuvent être les signes d’un traumatisme crânien ou d’une lésion de la moelle épinière.
Coup du lapin : Pourquoi consulter un ostéopathe ?
L’ostéopathe peut, grâce à ses différentes techniques ostéopathiques, soulager et prévenir les cervicalgies chroniques.
Son travail passe par le traitement du traumatisme et des effets secondaires au choc. Ceux-ci peuvent entraîner des troubles sur tout le reste de votre système musculo-squelettique. Il s’agit d’une prise en charge ostéopathique globale.
Parfois, on peut penser que le choc est minime. Cependant, il reste nécessaire d’en parler à votre ostéopathe. En effet, même un léger choc peut avoir des répercussions et être responsable de nombreux déséquilibres dans votre corps.
Si une intervention chirurgicale est nécessaire, l’ostéopathe peut travailler de pair avec un kinésithérapeute. Cela vous aide à retrouver une bonne mobilité au niveau des tissus et à améliorer votre confort au quotidien. Mais aussi, d’optimiser le processus de cicatrisation et d’identifier d’éventuelles tensions générées par l’intervention chirurgicale.
La prévention de troubles futurs
La prise en charge a en effet toute son importance, même en cas de traumatisme léger. Votre ostéopathe aide à la prévention de troubles qui peuvent se manifester plus tard. Tels que l’arthrose précoce, les maux de tête à répétition, ou encore les troubles de la posture, etc.
Dans le cas d’une prise en charge d’un traumatisme cervical, plusieurs séances sont en général nécessaires. Spécialement lorsque le traumatisme est ancien.
Un travail à distance pour un corps « traumatisé »
Votre ostéopathe commence d’abord par des manipulations à distance.
En effet, le réajustement des différentes structures peuvent en effet permettre un alignement des vertèbres cervicales. Ces structures sont les organes, les membres, les os du bassin, de la tête ou du reste de la colonne vertébrale.
La colonne cervicale fait partie des endroits stratégiques de la posture du corps. Il s’agit d’un carrefour biomécanique, vasculaire et nerveux complexe et sensible à la précision thérapeutique.
C’est pourquoi des douleurs cervicales apparaissent lors de la pose d’un appareil dentaire, d’une fatigue oculaire, d’une mauvaise posture prolongée, etc.
La libération des tensions et des contraintes distales
Ainsi, afin que l’ostéopathe puisse travailler, il faut qu’il commence par libérer les autres tensions de votre corps. Et ce, avant d’agir sur le foyer douloureux, vos cervicales.
Lors d’un accident de voiture par exemple, l’onde de choc projette le corps en avant et la tête en arrière puis en avant. Et lors de ce mouvement, la zone des lombaires subit énormément de contraintes.
Le travail à distance de votre ostéo consiste donc à relâcher d’abord cette zone ainsi que les dorsales. Afin d’éviter aussi toute lombalgie future.
Des manipulations sur les structures environnantes
L’ostéopathe soigne ensuite les structures environnantes, comme les côtes mais aussi et surtout le diaphragme. Ce dernier est souvent spasmé, notamment sous l’effet du stress et de la montée d’adrénaline provoqués par le choc.
Puis, votre sternum et l’ensemble de votre cage thoracique sont traités. Celle-ci est souvent comprimée lors du choc en voiture, d’un plaquage au sol ou encore d’une chute en avant. Et une cage thoracique impactée apporte des sensations désagréables voire douloureuses. Vous pouvez notamment avoir une sensation de compression, d’oppression et avoir du mal à respirer.
Une bonne respiration est essentielle au bon fonctionnement de votre organisme mais aussi dans la gestion de votre stress. Le stress a aussi un impact sur les douleurs au cou, le travail de l’ostéopathe au niveau de la cage thoracique est alors nécessaire.
Un travail minutieux sur le foyer douloureux
Vos cervicales représentent une zone douloureuse et très sensible suite au choc, le travail de votre ostéopathe est donc réalisé en douceur. Avec pour objectif de relâcher votre système musculaire et votre système vertébral. En effet, vos nerfs, vos muscles et votre système vasculaire peuvent se retrouver comprimés.
Le travail de l’ostéopathe porte également sur tous les os du crâne, ainsi que sur les membranes qui en tapissent l’intérieur. Ce qui permet de lever toutes les tensions. Des tensions qui peuvent donner par la suite des maux de tête, ou une sensation de compression du crâne par exemple.
Notes et réferences
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