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La névralgie pudendale chez l’homme et ostéopathie

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cas clinique névralgie pudendale
Approuvé par un·e ostéopathe DO

La névralgie pudendale est très douloureuse et souvent difficile à diagnostiquer.
De plus, elle est fréquemment mal diagnostiquée car confondue avec une autre névralgie, la névralgie clunéale.
L’errance thérapeutique est souvent longue, et le diagnostic pas toujours juste.

Dans le traitement des névralgies, et notamment de la névralgie pudendale, l’ostéopathie se révèle très efficace.

À travers cet article, découvrez le parcours de soin ostéopathique d’un patient souffrant d’une névralgie.
Youri Bertucchi, ostéopathe spécialiste de la névralgie pudendale, nous livre un exemple concret d’un suivi pour traiter efficacement la névralgie.

Contexte

Je reçois monsieur B, 31 ans, pour la première fois début septembre 2019.

Il a une douleur au niveau du périnée apparue il y a un an et demi avec l’exercice du vélo qu’il pratique depuis plusieurs années.
Il a fait faire des semelles, a déjà vu un ostéopathe. Mais des douleurs au niveau du sacrum, du coccyx, du périnée et à l’intérieur des cuisses continuent de le gêner.
Il ne peut pas mettre de pantalon, obligé de choisir des modèles larges au niveau du bassin pour éviter les frottements. Et aller aux toilettes lui fait mal.

Le patient dit présenter un passé de lumbago.

Il a aussi des douleurs au niveau de ses genoux un peu plus anciennes.

Premier soin

Le patient consulte pour une névralgie pudendale.

Ses douleurs sont de type :

  • brûlures au niveau du périnée entre l’anus et les testicules,
  • fourmillements testiculaires,
  • picotements au niveau anal,
  • fourmillements à l’intérieur des cuisses,
  • douleurs coccygiennes.

Il consulte également pour soulager ses douleurs aux genoux.

Préparer le corps au soin

J’observe une fatigue de l’ensemble de l’organisme. J’effectue un travail pour lui permettre de récupérer.
Sans cela, l’organisme du patient risque de répondre d’une manière inappropriée aux soins, voire même de se fatiguer encore plus.

Je vérifie les genoux du patient. Ils vont bien, même s’ils subissent des douleurs dues à la perturbation de son bas du dos. On remarque une fatigue articulaire du genou droit, mais pas de restriction de mobilité.

Traitement

Lors de ce soin, nous travaillons la gestion des pressions entre le thorax et l’abdomen.
Pour cela, je travaille de manière minutieuse à partir des vertèbres du bas du dos. Cela me permet de sentir l’évolution des mouvements de son diaphragme, le muscle respiratoire principal, et d’en ajuster sa fonction.

Cela nous permet de soigner des tensions plus éloignées encore. Notamment au niveau de sa gorge où une tension perturbe sa colonne cervicale. Ainsi qu’une pression au niveau de son bassin, particulièrement au niveau de sa vessie et de son colon. Car en effet, cette pression contraint la souplesse de sa colonne vertébrale, et son périnée subit de fortes pressions.

Deuxième soin

Trois semaines après, je revois le patient.

Les picotements dans les cuisses diminuent, la douleur du coccyx aussi.

Son bas du dos devient très inconfortable. Le patient évoque un tiraillement au niveau des testicules qu’il avait oublié depuis le premier soin et qu’il ne ressentait plus. Mais ce tiraillement revient maintenant depuis deux jours.

Les douleurs au niveau anal après être passé aux toilettes commencent à diminuer.

Pour le moment pas de modification ni d’évolution des douleurs concernant les genoux. Néanmoins, la douleur ne venant pas de ses genoux directement, je lui signifie qu’il n’y a pas de problème à ce qu’il continue de courir s’il le désire. Ainsi, le patient continue de faire des grosses séances de course.

Par ailleurs, le fait que l’organisme du patient ait retrouvé sa capacité de récupération commence déjà à porter ses fruits. Les symptômes diminuent, l’état du patient s’améliore.

Traitement

Il est cette fois-ci bien plus simple de distinguer les tensions au niveau de l’organisme du patient.
Nous travaillons sa dernière lombaire en particulier; la L5.
Cette dernière a du mal à se placer correctement en fonction des différents mouvements du bassin et du rachis.

C’est un travail minutieux là aussi, qui permet de percevoir les mouvements des vertèbres. Et chez ce patient-ci en particulier en lien avec son disque intervertébrale L5-S1.

Puis, nous reprenons au niveau de la cuisse qui perturbe le bassin ainsi que la hanche droite. Cela permet alors de relâcher des tensions qui parasitent en particulier son genou droit.

Finalement, on reprend le positionnement lombaire qui, relâchant le bassin, permet alors le travail des canaux pudendaux.

Résultats

La situation est stable et devrait alors bien évoluer d’ici la prochaine fois.

Comme certains patients venant pour des demandes compliquées, celui-ci a presque trois heures de route pour venir. Et cela le contraint dans sa décision de revenir bientôt.

Cependant il me donne des nouvelles 15 jours après :

  • Concernant la névralgie, le patient m’explique que les douleurs ont diminué, bien que toujours présentes. Au niveau de l’anus et du coccyx, les douleurs sont toujours plus ou moins présentes. De manière générale, les douleurs sont tout de même moins fortes qu’avant les soins.
  • Concernant les genoux, les douleurs ont disparu. Sauf parfois en courant, ou en descendant l’escalier; sensation de rotule qui bouge.

Puis un mois après :

  • Les douleurs au coccyx ont grandement diminué, voire disparu.
  • Lorsque des douleurs apparaissent, elles sont beaucoup moins intenses qu’auparavant.
  • Le genou droit va beaucoup mieux.

Troisième soin

Un mois après le second soin, le patient revient en consultation.

Il va bien mieux, c’est par cela qu’il commence : « je vais mieux ! ».
Il ressent encore un peu de brûlures entre le coccyx et l’anus, bien moins de picotements au niveau des jambes. D’ailleurs, il se rend compte qu’il n’a plus mal comme il avait auparavant.

Traitement

Nous effectuons un travail au niveau du haut de la colonne vertébrale. C’est très important dans l’idée de la dynamique globale de la colonne. Ce travail comprend l’évolution de la qualité de la mobilité du bassin à travers la posture statique. Mais aussi à travers la marche.

Plus spécifiquement, nous travaillons au niveau de la base de sa tête avec un toucher léger sur l’épine postérieure de la vertèbre C1 : l’Atlas.
Puis, dans un second temps, nous travaillons la base de sa nuque, précisément sa première vertèbre dorsale T1. Car elle est en rapport avec les mouvements de ses clavicules. Il faut ajuster d’une main les mouvements fins de la vertèbre, et de l’autre ceux des os proches : premières côtes, clavicules, omoplates, etc.

En fin de soin, il reste du travail, mais l’organisme évolue bien et est entré dans une phase de récupération globale.

Accompagnement personnalisé

À partir de là, le patient décide de suivre de manière régulière les soins d’ostéopathie.
Vu que l’équilibre de son organisme évolue bien, je lui propose qu’on se voit tous les deux mois. Car l’évolution devrait pouvoir être stable.

Nous nous revoyons cinq fois encore, à deux mois d’écart chaque fois.
Les quatres dernières fois, les sensations de brûlure au niveau du périnée sont devenues plus qu’épisodiques.

Sa demande évolue. Nous nous penchons sur les différentes situations de sa cheville, ses épaules et de sa nuque.
Ce qui est important, même pour son périnée !

Je veille à ce que l’organisme fonctionne bien, soit confortable. Un suivi régulier est assuré, en fonction de l’évolution des douleurs ressenties.

De façon à ce que le patient soit épanoui dans toutes les activités qu’il entreprend.
Et évitant ainsi naturellement le retour de sa douleur.

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Rédigé par

Cabinet B

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