Le bruxisme, c’est le fait de grincer des dents, ou de les serrer.
Il s’agit d’un comportement hypertonique de la mâchoire qui génère une contraction de ses muscles.
Ce comportement est inconscient et involontaire, et peut sembler anodin.
Pourtant le bruxisme a de multiples conséquences : vos dents peuvent s’abîmer, votre posture est modifiée, des douleurs apparaissent, etc.
Le traitement de ce trouble dépend de multiples facteurs, dont la majorité sont individuels : votre historique, vos antécédents, etc.
L’ostéopathie notamment propose une approche thérapeutique naturelle pour traiter le bruxisme : bruxisme ostéopathie.
Bruxisme et ostéopathie : un exemple concret
Le bruxisme constitue un état anormal pour le corps. En effet, les dents ne sont pas censées rester serrées tout au long de la journée. L’inocclusion, quand les dents ne se touchent pas, permet au corps d’économiser de l’énergie1. Or, dans le cas du bruxisme, le corps dépense de l’énergie pour serrer les dents et garder la mâchoire crispée.
Cela peut d’abord entraîner des problèmes pour les dents. À force de les serrer, les dents sont limées et leur taille diminue.
Mais cela peut également causer des douleurs, même éloignées de la mâchoire.
Lors d’une consultation d’ostéopathie, il est donc important de traiter le bruxisme, mais aussi ses causes et ses conséquences.
Chaque patient·e est différent·e, tout comme chaque traitement. Et l’ostéopathe s’adapte à chacun·e.
Pour illustrer le traitement de ce trouble, voici le cas clinique d’une patiente reçue en consultation par Clément Arnaudon.
Grincer des dents la nuit, et le jour
“Madame C, 42 ans, adressée par sa dentiste pour un problème de bruxisme qui dure et empêche de réaliser des soins de reconstruction dentaire.
Lors de l’examen clinique, nous avons mis en évidence un comportement hypertonique de l’appareil manducateur : la patiente a tendance à serrer les dents sans se rendre compte la journée et à les grincer dans la nuit. Nous nous sommes également aperçus de troubles sensoriels et moteurs : elle a du mal à percevoir et à réaliser les mouvements latéraux (diduction) et antérieur (propulsion) de la mâchoire.
L’objectif primaire était donc d’aider Madame C à trouver une position relâchée et lui donner les clés afin qu’elle puisse le reproduire au quotidien. Cela passe par des techniques de détente musculaire ainsi qu’une auto-évaluation/observation récurrente.
Le second objectif a été de l’aider sur la perception et le contrôle fin des mouvements de la mâchoire.. Nous avons donc mis en place un traitement basé sur des exercices avec des mouvements fins aussi bien de la mandibule que de la langue tout en se concentrant sur le ressenti. Ceci a pour but d’apprendre à gérer son tonus de base afin de diminuer les grincements et l’usure des dents.
Le suivi s’est effectué sur 3 séances : 2 en 15 jours puis une 3e espacée d’un mois et demi. Lors de notre dernière consultation, elle m’a rapporté une diminution des grincements nocturnes. Nous avons également vu qu’elle arrive à laisser plus facilement un espace libre d’inocclusion, mais a du mal à laisser complètement la mâchoire relâchée. Nous avons donc revu cet aspect.
Le travail de la dentiste a pu être effectué par la suite.”
Clément Arnaudon, Ostéopathe DO
Visualiser et prendre conscience
“Le meilleur conseil que je puisse donner c’est de se poser la question régulièrement dans la journée de savoir comment sont les dents : se touchent-elles ou y a-t-il un espace libre ?
Pour celà, je recommande à mes patients de poser des post-it, des gommettes, une note sur le téléphone ou l’ordinateur afin de l’avoir dans un coin de l’œil la journée.”
Clément Arnaudon, Ostéopathe DO
Notes et réferences
Une urgence ? Besoin d’un rendez-vous aujourd’hui ?
RDV rapide avec un·e ostéopathe. Soin de qualité, et accompagnement dans la durée. Depuis 15 ans, cet engagement fait notre réputation.
- http://docnum.univ-lorraine.fr/public/BUPHA_TD_2015_PICART_PAULINE.pdf↩
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