Votre enfant est en plein pic de croissance et se plaint de douleurs aux genoux ? Votre adolescent·e, particulièrement sportif·ve, remarque un bleu douloureux en dessous de sa rotule ?
Il peut s’agir de la maladie d’Osgood-Schlatter, parfois appelée à tort Osgut Slater. C’est une inflammation relativement douloureuse au niveau du genou qui concerne le cartilage.
Ce trouble est essentiellement bénin à condition de consulter et d’adopter les bons gestes.
Alors quelles sont les causes d’apparition de ce trouble ? Comment éviter qu’il ne s’aggrave ? Votre ostéopathe peut-il recevoir votre enfant en consultation et soulager ses douleurs aux genoux ?
Osgood-Schlatter, cette maladie de croissance
Quel est ce syndrôme ?
Il s’agit d’une atteinte osseuse du genou, médicalement désignée par plusieurs noms :
- une épiphysite de croissance de la tubérosité tibiale antérieure du genou.
- ou encore une ostéochondrose tibiale antérieure.
Lorsque la croissance d’un os ou d’un cartilage est troublée, on parle d’ostéochondrose ou d’ostéochondrite.
Cette anomalie de croissance est plus couramment appelée Osgood-Schlatter. Son nom est tirée des deux auteurs qui ont décrit ce trouble pour la première fois en 1903 :
- Osgood, un Anglais,
- et Schlatter, un Allemand.
Ce syndrôme se rencontre le plus souvent chez l’adolescent·e, et notamment lors d’une pratique sportive soutenue. Mais il peut également se manifester à l’âge adulte.
Un point anatomie
Le genou est composé du fémur et du tibia, relié en avant par la rotule. Cette articulation ait le lien entre les deux, grâce au le quadriceps.
D’autres éléments participent à stabiliser le genou :
- les ligaments à l’intérieur : les fameux ligaments croisés,
- les ligaments à l’extérieur, les collatéraux,
- mais aussi des muscles qui permettent d’exécuter les mouvements, comme les ischio-jambiers, à l’arrière.
Cette anomalie de croissance du genou concerne la tubérosité tibiale antérieure. C’est la partie qui se trouve à l’avant du tibia, sur sa partie supérieure. Et c’est notamment sur cette zone que vient s’insérer le tendon rotulien. Ce qui permet, entre autres, l’extension du genou avec l’aide des muscles cités ci-dessus.
Cette zone, particulièrement complexe, peut facilement être mise à mal. C’est notamment le cas ici avec cette maladie d’Osgood-Schlatter chez les plus jeunes. Ou encore dans le syndrome rotulien.
Les symptômes de la maladie d'Osgood-Schlatter
Le premier symptôme caractéristique de cette maladie est une douleur ressentie sous la rotule. Au niveau de la partie antérieure du genou.
Dans 25 à 30 % des cas, l’atteinte concerne les deux genoux. On parle aussi souvent de douleurs de croissance.
Les douleurs aux genoux chez l’enfant et l’adolescent
Ce syndrôme touche environ 4% de la totalité des adolescent·es. C’est d’ailleurs la maladie de croissance la plus fréquente, avec une prévalence plus importante chez les garçons que chez les filles : 3 à 4 garçons concernés pour 1 fille.1
Aussi, elle concerne environ 20% des adolescent·es sportif·ves. Les jeunes, dont l’âge est compris entre 8 et 14 ans, semblent en effet être particulièrement touché·es. Car en plein pic de croissance.
Votre adolescent·e ou enfant peut alors se plaindre de douleurs à la marche. Ou lors d’une course pendant sa pratique sportive. D’ailleurs, ces douleurs causées par la maladie d’Osgood-Schlatter peuvent être particulièrement intenses.
Dans certains cas, le genou de votre enfant peut devenir rouge, enflé. Une tuméfaction, c’est-à-dire un bleu, ou encore une petite bosse peuvent apparaître sous sa rotule.
Alors, la flexion et l’extension du genou sont des actions particulièrement douloureuses.
Les douleurs aux genoux chez l’adulte
Parfois, des séquelles de la maladie d’Osgood-Schlatter peuvent persister jusqu’à l’âge adulte. Cela se constate notamment par une douleur inhabituelle au genou.
Il est alors préférable ici de consulter votre médecin, qui réalise avec vous un examen approfondi. Mais aussi un diagnostic différentiel, notamment afin de différencier ce trouble d’une entorse du ligament latéral interne par exemple.
Bon à savoir
Ce syndrome peut se manifester de la même manière au tendon d’Achille. C’est le tendon qui relie l’un des os du pied au muscle du mollet.
On parle alors dans ce cas de la maladie de Sever.
Quelles sont les causes d’apparition de la maladie d'Osgood-Schlatter ?
Plusieurs causes et théories sont évoquées dans la maladie d’Osgood-Schlatter. Les principaux facteurs sont une sur-sollicitation ou une fragilité particulière au niveau du cartilage.
Il peut s’agir en effet d’une croissance trop rapide des tendons et des ligaments par rapport au cartilage de l’os. Les tendons sont alors très sollicités, particulièrement lors de la pratique sportive. Et notamment au niveau de la cuisse. Cela provoque un étirement inévitable du cartilage dit de croissance. En effet, chez l’enfant, l’os est d’abord du cartilage pour lui permettre de grandir et de se modeler avec l’âge.
Cet étirement crée alors des micro-fractures du cartilage. Et alors une excroissance de l’os peut se créer si la cicatrisation ne se fait pas correctement.
L’apparition de ce syndrôme peut être favorisée par des sports qui sollicitent une impulsion d’extension du genou. On pense notamment au basket, au foot, ou encore la course à pied.
Douleur de croissance au genou : le diagnostic de la maladie d'Osgood-Schlatter
Votre médecin procède à une série de tests afin de rechercher :
- Une excroissance de la tubérosité tibiale. Identifiable par la présence d’une tuméfaction en bas de la rotule ainsi qu’une légère bosse douloureuse.
- Une douleur de cette tubérosité. Est-elle mécanique ? C’est-à -dire qu’elle peut remonter vers la rotule, notamment quand votre enfant ou ado marche, s’accroupit ou s’agenouille. Le repos atténue-t-il la douleur ? L’appui du pied est-il douloureux ? Ce sont autant de questions explorées en consultation.
Aussi, une batterie de tests dits de provocation sont réalisés. Ils mobilisent le genou en flexion forcée, ce qui peut alors augmenter la douleur.
Enfin, si un doute subsiste, une radiographie du genou peut être réalisée. Même si elle n’est pas indispensable. Cela permet notamment d’écarter une fracture par arrachement, une bursite, ou encore une tumeur.
Maladie d'Osgood-Schlatter : quel traitement ?
Dans la majorité des cas, le repos est conseillé pour les sportif·ves. Et même si il peut être parfois difficile à accepter, il est nécessaire pour la guérison.
Aussi, pour une récupération plus active, des soins en kinésithérapie peuvent être proposés.
Lors de la phase aiguë, où la douleur est la plus forte, de la glace peut être appliquée. Cela permet de réduire les effets de l’inflammation du tendon.
Enfin, vous pouvez vous demander si votre enfant souffre de la maladie d’Osgood-Schlatter : l’opération chirurgicale est-elle nécessaire ? Et bien sachez qu’elle reste exceptionnelle. C’est notamment chez l’adulte, lors de séquelles, que la chirurgie peut être envisagée.
Les soins en ostéopathie peuvent ainsi être une réponse pour soulager votre enfant ou ado de ses douleurs.
Maladie d'Osgood-Schlatter et ostéopathie : un traitement naturel
Votre ostéopathe est un·e véritable allié·e dans le processus de guérison. Les soins permettent en effet aux jeunes sportif·ves de récupérer plus rapidement. L’accompagnement permet de réduire la contrainte et les douleurs. Mais aussi de lever des tensions liées aux déséquilibres que la maladie peut provoquer.
Aussi, lorsqu’à l’âge adulte la maladie a laissé des séquelles et que la chirurgie est nécessaire, l’ostéopathe peut intervenir. Avant l’opération, pour préparer votre corps. Mais aussi après, afin d’optimiser le processus de cicatrisation et éviter les adhérences.
Mais que fait l’ostéopathe dans la prise en charge de la maladie d’Osgood-Schlatter ?
Agir en premier lieu sur les douleurs aux genoux
Souvent, l’adolescent·e a sur-sollicité·e son genou durant l’activité sportive. Et alors la douleur ne se calme plus entre les entraînements.
Le premier soin d’ostéopathie a alors en partie un but antalgique, c’est-à-dire qu’il calme la douleur.
Mais il permet également de faire un état des lieux des lésions osseuses des :
- genoux,
- cartilages,
- tendons,
- et muscles.
Elles sont alors soignées au besoin.
Traiter les déséquilibres
Les douleurs aux genoux peuvent causer des déséquilibres directs sur le corps. Ce qui entrainent alors des douleurs à distance, et notamment :
- à la nuque,
- au milieu du dos,
- en bas du dos, au niveau des lombaires,
- au bassin,
- ou aux chevilles.
Mais ces déséquilibres, que l’on peut aussi qualifier de tensions ou blocages, peuvent forcer les genoux à compenser. Ainsi, lors de mouvement, comme lors de la marche par exemple, leurs positionnements s’adaptent. Ce qui exacerbe les douleurs déjà présentes.
L’étude de potentiels déséquilibres se fait donc sur l’ensemble du corps et ne se limite pas simplement au dos. La tête, les viscères de la zone ventrale, le bassin et les membres supérieurs sont donc aussi examinés et traités au besoin.
Combien de consultations prévoir ?
Plusieurs soins sont généralement recommandés pour soigner la pathologie d’Osgood Schlatter. Deux à trois peuvent être conseillés.
Mais il est nécessaire de prendre en compte d’éventuels autres facteurs présents.
Ainsi, si vous présentez des douleurs plus anciennes, non liées à la pathologie d’Osgood Schlatter, votre ostéopathe va les considérer. Il peut s’agir de :
- maux de tête,
- lombalgie,
- dorsalgie : scoliose, maladie de Scheuermann,
- etc.
Cet accompagnement global est fait pour retrouver sa pleine santé
Ensuite, le suivi est régulier et permet d’agir selon l’évolution de la maladie d’Osgood Schlatter. Un soin par trimestre peut être nécessaire afin d’entretenir le traitement. Mais cette fréquence de consultation reste à adapter au cas par cas.
Reprise de la pratique sportive
Le repos sportif est une nécessité. Il reste néanmoins possible de continuer les entraînements si votre équipe médicale vous donne leur feu vert : coach, entraineur·euse, etc. Ou une fois que les douleurs sont passées.
Il faut néanmoins veiller à réduire l’impact sur les jambes et diminuer les contraintes pour préserver les genoux. Alors, les entraînements sont à adapter afin d’éviter la répétition de gestes qui peuvent potentiellement traumatiser le genou.
Il est important de sensibiliser le·a sportif·ve adolescent·e, qui se trouve alors en pleine croissance. En effet, insister sur la douleur peut :
- jouer contre son rétablissement,
- provoquer un handicap plus long,
- et diminuer ses performances futures.
Entreprendre une adaptation de l’entraînement peut lui permettre ainsi de rester performant sans perdre du niveau. Et même d’en gagner, une fois ce passage terminé.
Nos conseils
- Si votre enfant se plaint de douleurs aux genoux, accordez une attention particulière à ses remarques. Ses indications sont précieuses pour faciliter le diagnostic et adapter le traitement.
- Une source de froid permet d’apaiser un genou douloureux. Vous pouvez glisser des glaçons entourés dans une serviette.
- D’autres activités peuvent remplacer le sport durant la période de repos. Et ainsi faciliter l’acceptation de cette période.
- Le port d’une grenouillère rotulienne peut aider à la reprise du sport. Ce point reste à discuter directement avec votre médecin.
Notes et réferences
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- https://www.valdemarne.fr/newsletters/sport-sante-et-preparation-physique/pathologie-chez-lenfant-la-maladie-dosgood-schlatter#:~:text=C’est%20la%20%C2%AB%20maladie%20de,pour%201%20fille%20est%20rapport%C3%A9e.
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