Le trouble de stress post-traumatique (TSPT), ou syndrome du stress post-traumatique (SSPT) a déjà été abordé sur le blog. Mais spécifiquement chez l’adulte. Seulement parfois, le ou les traumatismes remontent à l’enfance.
Et alors, vous observez quelque chose de changé chez l’ enfant. Il se renferme, ne communique plus, peut-être souffre-t-il silencieusement.
Le harcèlement scolaire résonne largement sur l’enfant. Tout comme les violences familiales par exemple. D ’autant qu’en bas âge les enfants sont d’autant plus vulnérables.
Comment le harcèlement scolaire peut-il affecter l’enfant ? Et jusqu’à quel point ? Quels sont les symptômes prédominants de ce trouble chez les plus jeunes ? Comment identifier, en tant que parent, un éventuel trouble de stress post-traumatique chez l’enfant ?
Il existe différents types de traumatismes :
- physiques,
- psychiques,
- et psychologiques.
Ils mènent tous à une ou plusieurs réaction(s) émotionnelle(s) intense(s), consciente(s) ou inconsciente(s). Ces réactions génèrent alors une charge émotionnelle trop importante par rapport aux ressources d’un individu. Ce dernier n’intègre alors pas l’émotion et la loge dans certaines cellules. On parle de mémoires émotionnelles ou encore de mémoires traumatiques.
Le traumatisme peut être:
- aigu. L’ enfant a vécu un évènement court dans la durée et ponctuel mais particulièrement intense et douloureux. Peut-être a-t-il été témoin de violences, d’un attentat, d’une catastrophe naturelle, d’une prise d’otage, etc.
- chronique. L’’enfant a vécu, à contrario, des évènements répétés ou encore quotidiens qui ont causé les symptômes du stress post-traumatique. Le harcèlement scolaire est un de ces événements.
Le stress post traumatique chez l’enfant : le cas du harcèlement scolaire
Une étude révèle que le harcèlement scolaire concerne plus de 30% d’enfants à travers le monde1 . Et autant de parents, familles et proches par effet de ricochet.
. 5% sont victimes de harcèlement scolaire d’intensité grave.
. 15 à 30% sont victimes de harcèlement d’intensité moindre.
Des chiffres qui tendent malheureusement à augmenter. Le cyberharcèlement en cause ici, et qui n’existait pas il y a encore quelques années en arrière. Le harcèlement n’a alors plus de limite dans le temps et se poursuit une fois la journée terminée. Par le biais notamment des réseaux sociaux.
Comment définir le harcèlement scolaire
Le harcèlement scolaire se définit notamment par :
- la fréquence des agressions,
- l’intention de blesser
- et l’asymétrie entre le(s) agresseur·euse(s) et l’agressé·e. C’est-à-dire que l’agresseur·euse se sent tout·e puissant·e, tandis que l’agressé·e se sent démuni. En incapacité totale de se défendre.
Le harcèlement scolaire peut prendre différentes formes :
- Une forme physique : l’enfant se fait alors pousser, secouer, frapper, etc. Il s’agit certainement de la forme la plus identifiable côté parent. Les bleus ou encore les vêtements abîmés peuvent vous mettre la puce à l’oreille.
- Une forme verbale : taquineries, railleries, menaces, insultes, etc.
- Une forme moins visible encore : celle du lien social. Il s’agit de manipulations d’amitié, rumeurs, exclusion des groupes d’ami·es ou des jeux, etc.
Construction mentale et identitaire et effondrement des croyances chez l’enfant
La construction mentale et l’identité sont des notions importantes lorsque le SSPT est abordé. C’est l’image que vous pouvez avoir de vous-même, mais aussi des autres, de votre environnement. Avec la conscience et la notion de bien et de mal, entre autres.
Ces images se construisent en grande partie pendant l’enfance et l’adolescence. En cas de traumatisme, les bases de l’enfant se retrouvent violemment secouées.
Le harcèlement scolaire peut provoquer un effondrement des croyances chez l’enfant qui, de nature, voit le monde comme juste et bon. Dans ses croyances, la vie a un sens. Ainsi, les événements dont il est victime à l’école le heurte contre une réalité toute autre.
Le harcèlement scolaire peut aussi provoquer une altération de l’identité de l’enfant. Et peut le mener à une perte d’estime de soi, entre autres.
C’est alors que peuvent se déclarer les symptômes du syndrome de stress post-traumatique.
Trouble de stress post-traumatique chez l’enfant : les symptômes
Identifier le SSPT chez l’enfant
L’enfant peut, tout comme l’adulte, présenter des symptômes caractéristiques de l’état de stress post-traumatique. En voici une liste non-exhaustive :
- Syndrome d’évitement : l’enfant a tendance à éviter ce qui lui fait penser à son traumatisme. Et use de subterfuges et stratagèmes en tout genre pour éliminer une situation détectée comme risquée par son cerveau.
- Syndrome de répétition : il revit constamment le traumatisme, la ou les mêmes scènes, sous forme de flash-back ou de cauchemars.
Hypervigilance : l’enfant semble en état d’alerte en permanence, sursaute fréquemment, etc. - Troubles anxieux généralisés. C’est un sentiment permanent d’insécurité, une inquiétude exagérée.
- Idées noires.
- Insomnies ou difficulté à s’endormir.
- Difficultés de concentration.
- Fatigue chronique ou permanente.
- Repli sur lui-même.
- Irritabilité, trouble de l’humeur, excès de colère.
Votre enfant peut ne présenter que quelques-uns de ces symptômes. En effet, ils ne sont pas tous systématiques.
Harcèlement scolaire : que faire ?
Si vous observez que quelque chose a changé chez l’enfant comme un repli sur soi, essayez d’échanger et de discuter. Si la communication est complexe, faites appel à un thérapeute, et contactez dans le même temps ses professeur·es.
Si votre enfant subit un harcèlement scolaire, informer l’école est déjà un premier pas. Ensuite, des mesures sont très certainement prises, et évitent la récidive de situations de harcèlement à l’école.
Il se peut que vous vous sentiez dépassé·e, voire impuissant·e face à la souffrance de votre enfant. Il est important premièrement de vous déculpabiliser.
De plus, votre enfant a probablement besoin de votre présence. Et ce, même s’iel n’arrive pas à l’exprimer.
Vous n’êtes pas seul·es pour agir face à un·e enfant victime de harcèlement scolaire. Ou d’un autre stress post-traumatique d’ailleurs. Des professionnel·les formé·es sont présent·es à vos côtés pour vous accompagner, ainsi que l’enfant, vers l’acceptation.
Ostéopathie et stress post-traumatique chez l’enfant
Votre ostéopathe intègre votre enfant dans sa globalité : c’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de thérapie holistique. Les soins agissent alors sur le corps mais aussi sur les mémoires émotionnelles. Elles sont inscrites dans le corps à travers les fascias, ces enveloppes qui entourent les muscles et les organes. Cette approche peut être abordée lors de soins en ostéopathie somato-émotionnelle.
Le suivi en ostéopathie
Plusieurs séances sont souvent nécessaires afin d’accompagner au mieux l’enfant.
L’objectif est de lui permettre de retrouver son indépendance. Il ne s’agit pas d’une thérapie avec une fréquence élevée de consultations durant des années durant.
Deux séances peuvent être réalisées dans un intervalle relativement court. Ensuite, elles peuvent être beaucoup plus espacées : quelques mois après, puis un an après, etc. Mais cela dépend toujours de l’enfant.
Un·e enfant ne vient pas voir un·e thérapeute de son propre chef. C’est souvent vous, parent, qui prenez l’initiative de l’emmener consulter. Ainsi, créer un climat de confiance est une étape primordiale au bon déroulement d’une séance. Cela peut prendre plusieurs séances.
Une fois cette relation instaurée, l’ostéopathe observe la posture de l’enfant, sa façon de
marcher, ses appuis, etc. Sa mobilité est notamment testée, et surtout le plan de soin adapté est alors évalué.
L’approche en somato-émotionnelle
Les émotions s’inscrivent dans notre corps tout au long de notre existence. L’approche de l’ostéopathie émotionnelle permet de lever les traces laissées par un choc émotionnel non exprimé, ou encore mal digéré. Ce qui est souvent le cas en cas de harcèlement scolaire chez l’enfant.
Le but de cette approche est de permettre une libération somato-émotionnelle qui permet quant à elle une libération aussi physique.
En effet, l’ostéopathe n’est qu’un instrument, qui va permettre à votre enfant de libérer ces tensions tissulaires accumulées.
L’ostéopathie en prévention de troubles futurs
Quand l’ostéopathe travaille à libérer les mémoires émotionnelles chez l’enfant, c’est aussi dans une logique préventive. Cela peut en effet aider à prévenir l’apparition de troubles qui peuvent se déclarer beaucoup plus tard, à l’âge adulte.
On pense notamment à la fibromyalgie ou à la colopathie fonctionnelle, des atteintes particulièrement lourdes au quotidien. Le point commun entre ces deux troubles ? Ils sont reconnus comme potentiellement induits par des chocs émotionnels et/ou des événements traumatiques.
Syndrome de stress post-traumatique chez l’enfant : d’autres approches complémentaires ?
L’approche médicale et thérapeutique de l’accompagnement
Un·e thérapeute spécialisé·e, comme un·e psychologue par exemple, peut accompagner l’enfant. Certaines thérapies comportementales offrent aussi une solution dans le traitement des syndrômes de stress post-traumatiques. Elles participent notamment à désensibiliser l’enfant aux situations qui lui font revivre cet évènement.
Le but du·de la thérapeute, qu’iel soit psychologue ou encore hypnothérapeute, est d’aider l’enfant à reconstruire petit à petit des bases saines.
Aussi, comme chez l’adulte, il est possible d’envisager une médication. Nous vous invitons à discuter de ce point directement avec votre médecin.
Il est important aussi d’identifier si l’événement à l’origine du SSTP chez l’enfant est toujours d’actualité..
Les solutions complémentaires
Voici quelques exemples de thérapies pour aider votre enfant :
- Hypnothérapie thérapeutique : comme chez l’adulte, l’hypnose thérapeutique cherche ce qui a été douloureux à travers l’inconscient. L’impact du choc est modifié à l’aide de suggestions positives .
- Naturopathie : certains compléments alimentaires peuvent aider à libérer des mémoires émotionnelles, comme des fleurs de Bach par exemple.
Médecine Traditionnelle Chinoise : comme l’acupuncture, les ventouses, les plantes, etc. - Soins énergétiques : le Reiki, les soins avec un magnétiseur.
- Sophrologie : des techniques de relaxation essentiellement basées sur la respiration et la méditation. Toutefois, la respiration peut être plus difficile pour les enfants, ils peuvent avoir du mal à se concentrer au départ.
- EMDR2 : il s’agit de désensibilisation et reprogrammation par des mouvements oculaires. On sollicite les yeux pour qu’ils fassent des mouvements répétitifs afin de libérer des blocages émotionnels.
- Si vous avez déjà traversé ce type d’épreuve, vous pouvez la partager afin d’aider d’autres personnes confrontées à ces situations.Il existe aussi des lectures pour accompagner l’enfant, comme par exemple Je me défends du harcèlement, d’Emmanuelle Piquet. Ou tant d’autres sur le sujet du harcèlement scolaire. Et qui permettent d’aborder ces sujets en douceur avec l’enfant.
Notes et réferences
Une urgence ? Besoin d’un rendez-vous aujourd’hui ?
RDV rapide avec un·e ostéopathe. Soin de qualité, et accompagnement dans la durée. Depuis 15 ans, cet engagement fait notre réputation.
- https://www.researchgate.net/profile/Lanfranchi-Jean-Baptiste/publication/238512084_Stress_post-traumatique_et_alteration_des_schemas_cognitifs_cas_de_la_victimation_a_l%27ecole/links/59df3b2045851593bea633e9/Stress-post-traumatique-et-alteration-des-schemas-cognitifs-cas-de-la-victimation-a-lecole.pdf
↩ - https://www.ifemdr.fr/emdr-6-choses-a-savoir-sur-cette-therapie-qui-propose-de-se-soigner-en-bougeant-les-yeux/
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