Bien des adolescent·es testent les limites du bouton répéter de leur réveil matin. D’autres tentent désespérément de négocier auprès de leurs parents pour obtenir cinq minutes de plus au lit.
Et les matins difficiles ne semblent pas être le seul effet secondaire du couchage
tardif chez les adolescents.
Outre les troubles de la croissance, les ados s’exposent à des risques en se couchant tard.
Cela peut fortement jouer sur leur concentration, sur leur humeur et sur leurs niveaux de stress. Par exemple, une mauvaise nuit de sommeil peut augmenter de 30% les niveaux d’anxiété la journée suivante.
Le manque de sommeil, ou encore un rythme anarchique, peut aussi perturber leur équilibre hormonal, leur poids, leur croissance, etc. Mais ce n’est pas tout.
Une récente étude1 révèle que les adolescent·es qui s’endorment et se lèvent tard seraient aussi plus susceptibles de souffrir d’asthme et d’allergies.
Quel est le lien entre le sommeil et l’asthme ?
Des études antérieures ont déjà démontré un lien entre l’asthme et l’hormone du sommeil, la mélatonine.2
Mais les chercheur·euses d’une université canadienne désiraient en savoir plus. Et notamment étudier ce phénomène chez les adolescent·es, face à leurs habitudes de sommeil.
« L’asthme et les allergies sont fréquents chez les enfants et les adolescents du monde entier, et la prévalence augmente» , déclare Subhabrata Moitra, auteur principal de l’étude.
« Nous connaissions certaines des raisons derrière cette augmentation, comme l’exposition à la pollution et à la fumée de tabac. Mais nous devions tout de même en savoir plus.»
Couchage tardif chez l’ado : des risques importants
Place à l’étude
L’étude, dont les résultats ont été publiés dans le journal ERJ Open Research, a interrogé 1684 adolescent·es du Bengale-Occidental, en Inde. Tou·tes âgé·es de 13 à 14 ans.
Les chercheur·euses désiraient savoir s’iels avaient connu ou connaissentconnaissaient certains symptômes. Et notamment des troubles du type asthme, rhinite, sifflements respiratoires, nez qui coule, toux ou encore éternuements.
Les adolescent·es devaient également répondre à d’autres questions liées à leurs habitudes de sommeil. En vue de les classer dans différentes catégories.
Les chercheur·euses ont classé 3 groupes. Les “oiseaux de nuit”, qui se couchent et se lèvent tard, les « couche-tôt, lève-tôt », et enfin, les « intermédiaires ».
Résultat de l’étude
L’étude dévoile que :
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- Les couche-tard ont trois fois plus de risques de développer de l’asthme que les ados lève-tôt.
- Plus de 23% des lève-tard souffrent d’asthme.
- En revanche, seuls 6,2% des matinaux en font.
Mais les couche-tard semblent être aussi deux fois plus susceptibles de souffrir de rhinite allergique.
La mélatonine, hormone du sommeil
« Nous ne pouvons pas assurer avec certitude que le fait de se coucher tard provoque l’asthme. Nous savons en revanche que la mélatonine est généralement désynchronisée chez les oiseaux de nuit. Ce qui pourrait alors influencer la réponse allergique des adolescents » souligne Moitra.
L’auteur de l’étude ajoute que nos ancêtres calquaient leur sommeil sur le rythme du soleil. Ils s’éveillaient au lever du soleil, et s’endormaient à son coucher.
Mais « une préférence pour la nuit semble inévitable pour cette jeune génération ».
Les smartphones rendent l’information et les contacts accessibles et possibles à toute heure. Ce qui incite les jeunes, mais aussi les adultes, à se coucher tardivement.
Sommeil de l’adolescent·e : un équilibre fragile
De nombreux facteurs peuvent perturber le sommeil de l’adolescent·e
Ces facteurs qui perturbent le sommeille favorisent ainsi un endormissement tardif.
Notamment les troubles physiques, comme les douleurs de croissance ou encore des troubles du sommeil comme le bruxisme.
Mais aussi des troubles psychologiques. Peut-être que vos enfants souffrent silencieusement. Des doutes, peurs et angoisses peuvent les maintenir éveillés la nuit.3
Un mot sur le syndrome de stress post-traumatique
De plus en plus d’enfants et d’adolescents souffrent de syndrome de stress post-traumatique.
Une tendance certainement en corrélation avec la hausse du cyber harcèlement et du harcèlement scolaire.
Si votre ado ne dort pas la nuit, parfois, de simples ajustements permettent de retrouver rapidement de bonnes habitudes de sommeil. Dans d’autres cas et lorsque le problème est plus profond, cela requiert plus de travail.
Quoi qu’il en soit, la première étape est d’identifier ce qui pousse votre ado à se coucher et à se lever tard. Essayez d’instaurer un climat favorable à la communication avec votre enfant afin d’en savoir plus.
Notes et références
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