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L’ostéopathie après un accouchement instrumentalisé

Cabinet B

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Approuvé par un·e ostéopathe DO

De la même façon que chaque personne est différente, chaque accouchement l’est également. Ainsi, il n’existe pas une manière universelle de travailler, de penser, ou d’aborder un sujet.

Après un accouchement, l’ostéopathie est conseillée. En effet, cette technique douce permet de soulager les éventuelles douleurs que l’accouchement peut provoquer. Également, l’ostéopathe libère les tensions, tant physiques que émotionnelles.

Cécile Gallart, ostéopathe DO spécialiste de la périnatalité, nous décrit une consultation avec une patiente qui a vécu un accouchement instrumentalisé.
Au travers de ce cas clinique, découvrez un exemple concret d’une consultation d’ostéopathie avec elle.

Contexte

La patiente, Madame X, a 32 ans.
Lorsqu’elle consulte le Cabinet B pour la première fois, elle est dans le troisième trimestre de sa première grossesse.

Après un accouchement instrumentalisé, Madame X revient consulter au cabinet.

Le parcours de la patiente

Lors de notre 1ère consultation, Madame X était dans son 3ème trimestre de grossesse, 10 jours avant le terme prévu.

Sa demande concernait alors une préparation globale à l’accouchement et quelques douleurs au niveau du bassin.
Madame X, comblée par sa grossesse et son projet d’accouchement, souhaite accoucher de façon physiologique, sans péridurale. Son accouchement est prévu dans une clinique privée.

Elle envisage un allaitement maternel exclusif pour son enfant.

Au moment de cette consultation préparatoire à l’accouchement, le bébé se présente la tête vers le bas, bien positionné dans le bassin maternel et ne présente aucun signe de complication.
Ce cas clinique porte uniquement sur les consultations post-partum de Madame X.

Les motifs de cette consultation post-partum

La patiente consulte après avoir vécu un accouchement instrumentalisé.

C’est la première fois qu’elle consulte en post partum. Un mois après la première consultation pour la préparation à l’accouchement.

Elle présente des douleurs lombaires et sacro-iliaques lorsqu’elle s’assoit. Et une gêne fonctionnelle au niveau de son colon se traduisant par de la constipation et des crises hémorroïdaires.

Elle exprime très clairement ne pas avoir bien vécu son accouchement. Elle a notamment le sentiment de ne pas avoir été maître d’elle-même lors de la descente du bébé.

Elle me parle d’un sentiment de peur et d’angoisse lors de l’utilisation des spatules. Cette peur est multiple :
Peur pour son enfant tout d’abord. Comme beaucoup de futures mères elle a entendu ou lu, que l’utilisation d’instruments pouvait entraîner des complications de type déformations crâniennes.
Mais peur pour elle aussi. Notamment une crainte de la douleur lors de l’introduction des spatules au niveau de son vagin/col.

Les antécédents médicaux

Le terme prévu de la grossesse est dépassé de 4 jours, quand Madame X présente ses 1ères contractions.
Elles sont douloureuses et durent 24h. Le travail devenant trop long, l’équipe médicale décide alors de déclencher l’accouchement en lui injectant de l’ocytocine pour stimuler l’ouverture du col utérin.
Les douleurs devenant trop fortes, la patiente demande alors une péridurale. Choix qu’elle exprime regretter.
Après 7h de travail intensif, le bébé se présente enfin dans le détroit inférieur du bassin, mais l’obstétricien doit utiliser les spatules pour l’aider à sortir car ce dernier se fatigue et manque d’oxygène.
S’ensuit une hémorragie de la délivrance.

La péridurale lui semble avoir été mal dosée et l’épuisement des contractions antérieures ne lui ont pas permis d’avoir une poussée efficace.
L’utilisation des spatules a rendu l’accouchement d’autant plus douloureux et trop médicalisé selon elle.
Comme préalablement décidé, elle a fait le choix d’un allaitement maternel exclusif.

Le soin ostéo

Il n’y a pas de schéma “type”, il est donc difficile de prévoir combien de séances sont nécessaires pour tel ou tel trouble.

En effet, chaque patient·e est différent·e et ainsi les traitements le sont également.

Dans le cas de Madame X, 2 consultations ont été nécessaires pour que la patiente se sente totalement mieux.

1er soin

J’effectue une rééquilibration fonctionnelle du bassin avec des techniques dynamiques (myotensives en contracté-relâché) pour un relâchement musculaire et ligamentaire.
J’utilise des techniques douces appelées techniques intra-osseuses au niveau des os iliaques et du sacrum.

Afin de redonner de la mobilité aux organes digestifs et pelviens j’emploie une technique de décongestion du petit bassin.

Je choisis des techniques de mobilisation harmoniques (TOG) des hanches et des articulations sacro-iliaques pour permettre au bassin de la patiente de regagner en mobilité et en souplesse. Ces techniques activent aussi le drainage lymphatique vers les membres inférieurs.

J’ai recours à une technique de relâchement au niveau périnéal afin de détendre les muscles et relâcher ce que l’on appelle le « hamac pelvien ». Ainsi nommé car il soutient et supporte les organes digestifs en station debout, qui est très fortement sollicité durant la grossesse.

Le traitement se termine au niveau céphalique avec des techniques crâniennes, fluidiques de réajustement global.
La consultation terminée, je préconise à la patiente de venir une seconde fois en consultation de suivi, et ce afin de faire le point sur son état de santé et consolider le premier traitement. Le tout pour l’aider ensuite à obtenir une récupération optimale suite à son accouchement.

Des résultats déjà visibles après la première séance

La patiente décrit un bien être général dans les jours qui ont suivi la séance, avec un relâchement global et une meilleure mobilité au niveau de son bassin.
Cependant persiste une douleur au niveau sacro-iliaque bilatérale et une sensation de bassin « ouvert » selon ses propres termes.
Madame X revient en consultation deux semaines après la consultation post-partum précédente.

Pour ma part, je constate une nette évolution entre la première séance du post-partum et celle ci.
Le dos de Madame X est moins fléchi sur l’avant, elle marche mieux et reste assise sans trop bouger.

2ème soin

J’emploie une technique de décompression de la charnière lombo-sacrée afin de redonner de la mobilité. À la fois aux vertèbres lombaires mais aussi à l’ensemble du bassin de la patiente.

Les tissus se relâchent plus facilement cette fois ci, la patiente accepte-t-elle mieux le traitement aujourd’hui ?
J’utilise à nouveau une technique de réharmonisation des articulations sacro-iliaques (T.O.G.) pour favoriser le relâchement global du bassin. Et induire une « fermeture du bassin », en travaillant sur la rotation interne des hanches.
Enfin, j’applique une technique d’harmonisation des trois diaphragmes, induisant un relâchement sur trois niveaux : crânien, abdominal, pelvien.

Le principal diaphragme est le thoraco-abdominal, on considère qu’il en existe 2 autres en ostéopathie (crânien et pelvien). Ces diaphragmes représentent des cloisons qui délimitent des cavités entre elles. Ils constituent une interface pour les échanges gazeux/liquidiens/circulatoires et aident au bon équilibre des pressions au niveau de l’organisme. Ces diaphragmes sont aussi le siège des sentiments et ont donc un intérêt dans une approche somato-émotionnelle.

La séance terminée, je demande à la patiente de me tenir au courant de l’évolution des douleurs et gênes et lui conseille de reprendre petit à petit une activité sportive douce type Yoga ou Pilates. Cela lui permettra de réengager les muscles et en même temps détendre certaines zones de tension.

Après 2 séances, quels résultats ?

Trois semaines plus tard, la patiente m’indique que ses douleurs se sont nettement atténuées et qu’avec la reprise d’une activité sportive elle se sent en meilleure forme.

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Rédigé par

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