Que vous soyez sportif·ve débutant·e, confirmé·e ou de haut niveau, vous n’êtes certainement pas épargné·e des douleurs musculaires. De nombreux facteurs peuvent mettre à mal vos muscles :
- Manque d’échauffement,
- entraînement intensif,
- reprise du sport après une période d’inactivité,
- mouvements mal effectués,
- temps de repos non respectés
- etc.
Qu’il s’agisse de courbatures ou encore d’une déchirure, les lésions musculaires peuvent limiter vos performances et gêner votre récupération sportive.
Lésions musculaires : les bêtes noires des sportif·ves
Il n’existe pas de lésion à proprement parlé dans la courbature, la contracture ou encore dans la crampe.
Nous avons fait le choix d’en parler car elles sont fréquentes et engendrent des douleurs gênantes dans votre parcours sportif.
Nous faisons le point sur toutes les affections musculaires. De la courbature à la déchirure musculaire partielle et complète en passant par la contracture, la crampe et l’élongation.
Le muscle et ses atteintes
Le muscle possède des cellules dites satellites, qui fabriquent en permanence du tissu musculaire. Cela confère alors à ce muscle une capacité de récupération importante, sa propriété de « régénération », en d’autres termes.
C’est d’ailleurs pour cela que les lésions musculaires sont dites bénignes, c’est à dire sans gravité.
Il existe différents stades selon le niveau d’atteinte du muscle :
- Stade 0 : La courbature, la contracture, la crampe (douleurs musculaires sans lésion)
- Stade 1 : L’élongation
- Stade 2 : La déchirure musculaire partielle (ou claquage)
- Stade 3 : La déchirure musculaire complète avec désinsertion
Penchons-nous à présent en détail sur chacun de ces stades.
Les 3C : Crampe, Courbature, Contracture
Ces 3 douleurs musculaires sont bien connues, et ce, que vous soyez sportif amateur ou de haut niveau. Mais qu’est-ce qui les différencie et que se passe-t-il au juste au niveau du muscle endolori ?
- Courbature : douleur diffuse du muscle apparaissant à distance de l’activité sportive (et bien souvent le lendemain).
- Crampe : contraction involontaire et douloureuse du muscle, qui peut durer quelques minutes.
- Contracture : contraction douloureuse d’un muscle, qui apparait pendant l’activité et qui s’intensifie parfois à postériori de l’activité sportive. Celle-ci peut durer quelques heures.
Les causes des crampes, courbatures et contractures
Ces douleurs musculaires surviennent généralement à la suite d’un effort intense ou encore, lorsque vous débutez une nouvelle activité.
En effet, débuter une activité demande un effort important à votre corps. Celui d’intégrer de nouveaux mouvements avec une intensité supérieure à la normale.
Quel temps de récupération suite aux crampes, courbatures et contractures ?
- Les courbatures durent généralement entre 24 et 48 heures, mais elles ne nécessitent pas de temps d’arrêt.
- La crampe peut durer de quelques secondes à quelques minutes. Elle ne nécessite pas forcément un arrêt non plus. Elle peut néanmoins vous amener à stopper quelques instants votre activité, le temps que votre muscle se relâche.
- La contracture, elle, peut aboutir sur des lésions musculaires. Il est ainsi important de prendre en compte votre douleur et de diminuer votre activité sportive.
Quelle conduite à tenir face aux crampes, courbatures et contractures ?
Dans les trois cas, une bonne hydratation est primordiale. De même que des étirements adaptés. En effet, cela permet le drainage des toxines accumulées dans vos muscles.
Vous préparez une activité physique particulièrement intense, comme un trail ou encore un marathon ? Envisagez de consulter un ostéopathe du sport. Un ostéopathe spécialisé dans la prise en charge du sportif est en effet à même de favoriser un bon drainage de vos muscles. Et il peut aussi vous aider à optimiser votre récupération.
L’élongation
Le nom de cette lésion en dit « long » sur celle-ci. L’élongation apparaît en effet lorsque le muscle a été allongé au-delà de sa capacité d’étirement. Cela crée alors des lésions dans la fibre musculaire, de types micro-déchirures.
Les symptômes de l’élongation
- Douleur musculaire vive, survenant pendant l’effort ou quelques heures après
- Difficultés à solliciter ledit muscle
- La zone endolorie n’affiche pas d’hématome notable
Les causes de l’élongation
On peut retrouver plusieurs causes derrière cette blessure sportive.
- Augmentation brutale de votre activité physique.
- Certaine fatigue musculaire.
- Temps de récupération insuffisant entre vos séances.
- Réalisation d’étirements douloureux. La douleur ressentie signale généralement que vous allez trop loin par rapport à vos capacités d’étirement.
Le conseil de l’ostéopathe
Ne forcez jamais pendant vos étirements. Vos capacités d’étirement et de contraction musculaire peuvent augmenter. Mais pour cela il faut vous entraîner progressivement, en respectant les besoins et les limites de votre corps.
Quel temps de récupération suite à l’élongation ?
Il faut compter environ 10 jours de récupération suite à une élongation. Votre muscle vous fait toujours souffrir au 12ème jour après votre blessure musculaire ?
Ne forcez pas, et ne vous inquiétez pas non plus. Votre fibre musculaire est certainement toujours en cours de cicatrisation. Il peut falloir un peu de temps supplémentaire pour venir « réparer » les micro-déchirures qu’elle a subi.
Quelle conduite à tenir face à l’élongation
Ne lésinez pas sur l’eau et le repos
Le mot clé ? Hydratation.
Aussi, contrairement aux courbatures, il faut veiller au respect du temps de récupération, sans activité physique. Ce repos est essentiel pour permettre à vos muscles de cicatriser de façon optimale. Pensez « rep-eau ».
Appliquez du froid
Vous pouvez également appliquer du froid sur votre muscle pendant 15 à 20 minutes et ce, plusieurs fois par jour. En plus de ses propriétés antalgiques, le froid a aussi pour effet d’améliorer la cicatrisation.
Consultez votre ostéopathe du sport
Une consultation chez votre ostéopathe a aussi tout son sens ici pour optimiser et accélérer la cicatrisation de votre muscle.
C’est aussi un bon moyen de vous libérer des tensions provoquées par les adaptations faites par votre corps. Adaptations potentiellement induites par votre nouvelle démarche, et l’éventuelle boiterie provoquée par vos douleurs.
La déchirure musculaire partielle
La déchirure musculaire partielle, communément appelée « claquage », définit la déchirure des fibres musculaires. Elle se produit lors de l’effort. Vous pouvez généralement l’identifier de par le bruit sourd qu’elle génère, comme une sorte de « détonation ». Elle vous pousse aussi à l’arrêt de l’activité en cours.
Les symptômes de la déchirure musculaire partielle
Douleur vive et brutale pendant l’effort.
Apparition d’un bleu et/ou d’un œdème. Attention, parfois à distance de la localisation de la déchirure musculaire.
Formation d’une boule dure et douloureuse, signe de la rétraction des fibres musculaires touchées.
Les causes de la déchirure musculaire partielle
Notamment :
- Contraction violente et intense du muscle en excentrique. Votre muscle va se contracter en s’allongeant pour résister à une force extérieure. Comme lors de mouvements de freinage, de réception d’un saut, de tirs au but, etc.
- Augmentation brutale de votre activité physique.
- Temps de récupération insuffisant entre vos séances de sport. Ce qui provoque alors une éventuelle fatigue musculaire, voire générale.
- Cause extrinsèque. Par exemple un coup reçu directement sur le muscle pendant l’exercice.
- Déséquilibre musculaire. Pendant un mouvement, certains muscles vont se contracter et leurs antagonistes, soit les muscles qui réalisent l’inverse, vont s’étirer en vue d’augmenter la puissance musculaire. Il peut ainsi exister une sollicitation plus importante d’un groupe musculaire, ce qui provoque alors un déséquilibre.
- Lésion(s) antérieure(s) et mal soignée(s), comme de multiples contractures ou une élongation par exemple.
Quel temps de récupération suite à la déchirure musculaire partielle ?
Sans surprise, plus nous avançons dans les stades des lésions musculaires, plus le temps de récupération est important. Dans le cas de déchirure musculaire partielle, le temps de récupération peut s’étendre de 3 à 6 semaines.
Quelle conduite à tenir face à la déchirure musculaire partielle ?
L’arrêt – momentané – du sport
L’arrêt strict de l’activité sportive sur une durée suffisante est nécessaire en cas de déchirure musculaire partielle. Vos fibres doivent cicatriser, et cela ne peut se faire convenablement si votre muscle est constamment en mouvement.
Le froid et l’élévation du membre
Vous pouvez, ici aussi, appliquer du froid localement. Surélever le membre mis à mal permet de diminuer l’inflammation et l’hématome en évitant que le sang ne s’accumule ici.
Kiné et ostéo, le duo gagnant
Une rééducation musculaire avec un kinésithérapeute sera utile. Notamment pour vous permettre de retrouver vos sensations musculaires. Cela contribuera aussi à aider votre muscle à cicatriser de façon optimale. Ce travail sera complémentaire à la prise en charge effectuée par l’ostéopathe du sport.
La déchirure musculaire complète
Aïe, nous y sommes. Le degré le plus important des lésions musculaires chez le sportif : la déchirure musculaire complète. Elle est aussi appelée rupture musculaire complète. Avec possiblement une désinsertion musculaire.
La différence avec la déchirure partielle ? Ici aussi, tout est dans le nom de l’atteinte. Dans le cas d’une déchirure musculaire complète, la quasi-totalité des fibres musculaires, voire la totalité de celles-ci ont été…sectionnées.
Les symptômes de la déchirure musculaire complète
- Douleur brutale et intense, en coup de poignard. Cette douleur vous stoppe net dans l’activité et peut provoquer une chute.
- Apparition d’un bleu et/ou d’un œdème.
- Difficulté voire impossibilité de poser le pied par terre lorsque le muscle concerné est l’un des muscles de la jambe. Les lésions musculaires touchent en effet, dans plus de 90% des cas, le membre inférieur.
- Formation d’une boule dure et douloureuse ainsi qu’un creux au milieu de votre muscle en souffrance.
Consultez votre ostéopathe du sport
Une consultation chez votre ostéopathe a aussi tout son sens ici pour optimiser et accélérer la cicatrisation de votre muscle.
C’est aussi un bon moyen de vous libérer des tensions provoquées par les adaptations faites par votre corps. Adaptations potentiellement induites par votre nouvelle démarche, et l’éventuelle boiterie provoquée par vos douleurs.
Les causes de la déchirure musculaire complète
On retrouve derrière la déchirure musculaire complète les mêmes causes que celle de la déchirure partielle. On y ajoute seulement les mouvements en torsion extrême.
Déchirure musculaire complète : point sur le traitement médical
Votre médecin posera le diagnostic de déchirure musculaire complète. Il évaluera ensuite l’étendue des lésions. En effet vous pourriez également souffrir d’un arrachement osseux.
Dans la majorité des cas, et notamment lors d’une désinsertion musculaire, une opération chirurgicale devra être réalisée afin de venir “rattacher” les deux extrémités du muscle sectionné.
Quel temps de récupération suite à la déchirure musculaire complète ?
Si la déchirure partielle demande 3 à 6 semaines de récupération, dans le cas d’une déchirure musculaire complète, ce temps de récupération s’étend de 8 à 12 semaines.
Quelle conduite à tenir face à la déchirure musculaire complète ?
L’arrêt strict de votre activité sportive est la première mesure à adopter afin de permettre la récupération de votre muscle.
Du froid, appliqué localement, et l’élévation du membre ici aussi peut aider à réduire l’inflammation liée à l’œdème.
Dans le cas où votre déchirure musculaire demande d’être opérée, une rééducation musculaire avec un kinésithérapeute vous sera proposée. En effet, cela vous permettra de vous réapproprier vos sensations à la marche. Mais aussi de mieux vous préparer à la reprise du sport (et prévenir la récidive).
Ce travail est également complémentaire à la prise en charge avec un ostéopathe du sport.
Consultez votre ostéopathe du sport
Une consultation chez votre ostéopathe a aussi tout son sens ici pour optimiser et accélérer la cicatrisation de votre muscle.
C’est aussi un bon moyen de vous libérer des tensions provoquées par les adaptations faites par votre corps. Adaptations potentiellement induites par votre nouvelle démarche, et l’éventuelle boiterie provoquée par vos douleurs.
Lésions musculaires : la prise en charge médicale
La courbature, la crampe ou encore la contracture ne nécessitent pas de prise en charge médicale. Contrairement aux autres, pour laquelle elle est bien souvent nécessaire.
Évaluer le degré de gravité
Une première consultation chez votre médecin sera utile à l’évaluation de l’étendue des lésions musculaires. Notamment pour connaître le temps de repos nécessaire à votre récupération.
Récapitulatif des lésions musculaires chez le sportif
Voici un tableau synthétisant toutes les informations au sujet de chaque lésion.
Compléter la prise en charge
Votre médecin peut également, s’il le juge nécessaire, vous orienter vers des thérapeutes spécifiques. Comme chez un kinésithérapeute en vue de vous accompagner dans votre rééducation musculaire.
Une urgence ? Besoin d’un rendez-vous aujourd’hui ?
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