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Conjuguer allaitement mixte et reprise du travail

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Allaitement mixte et reprise du travail
Approuvé par un·e ostéopathe DO

Continuer d’allaiter lors de la reprise du travail n’est pas toujours simple. Bébé n’est plus avec vous toute la journée, et les contraintes professionnelles peuvent peser sur votre quotidien.
La fin du congé maternité est souvent une période charnière, pour l’allaitement, mais pas seulement. Trouver un rythme sain est parfois difficile.

Concilier allaitement mixte et reprise du travail est souvent une source de questionnement et de réflexion.
Tant d’un point de vue organisationnel que sur les bénéfices de l’allaitement en lui-même. Alors allaitement et travail, comment s’organiser ?

La loi sur l’allaitement au travail prévoit un temps durant la journée pour tirer du lait ou allaiter. 2 fois 30 minutes réparties sur la journée.

Isabelle Bergé, consultante en lactation IBCLC, est spécialiste de l’allaitement à Toulouse. Elle vous livre un exemple concret d’accompagnement pour conjuguer allaitement et reprise du travail.

Le contexte de la consultation

Je reçois une maman qui souhaite être accompagnée pour continuer l’allaitement en travaillant. Actuellement, elle allaite exclusivement sa fille âgée de 4 mois et demi.

Elle a besoin de conseils pour concilier allaitement et vie professionnelle. La maman sait qu’il est possible de continuer l’allaitement exclusif, mais souhaite passer en allaitement mixte. Elle ne veut pas tirer son lait au travail et souhaite donc ajouter un complément avec du lait infantile. Mais elle veut tout de même garder les tétées du matin et du soir, et éventuellement celles de nuit.

Nous abordons les différents sujets qui ont un lien avec l’allaitement et la santé de chacune d’elles. Bébé a été nourrie au sein pendant 4 mois et demi et présente une bonne courbe de croissance. Du côté de la maman, celle-ci me rapporte des antécédents d’engorgements et de mastite à répétitions. Cela est dû notamment à une hyperlactation.

L’accompagnement pour allier allaitement mixte et reprise du travail

Après avoir échangé sur son allaitement, nous abordons les différentes possibilités pour continuer d’allaiter en reprenant le travail. Notamment le maintien d’un allaitement exclusif. Néanmoins, elle souhaite allier allaitement et reprise du travail sans tirer son lait.

L’accompagnement mis en place repose sur plusieurs points :

  • diminution des tétées,
  • quantités de lait à prévoir,
  • choix du contenant pour le lait artificiel.

Je veille à expliquer les solutions mises en place tout au long de l’accompagnement pour que la maman comprenne ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait.

Elle cherche des solutions pour reprendre sereinement le travail en continuant d’allaiter. Ces solutions doivent garantir la santé et le bien-être de maman et de bébé. Sa fille doit être alimentée correctement pour garder une bonne courbe de croissance et rester en bonne santé.

Ainsi, l’accompagnement vise à répondre aux problématiques de la maman, tout en répondant aux besoins de chacune.

Un échange pour en apprendre davantage sur les besoins de la dyade mère-bébé

D’emblée, la maman évoque le fait que la reprise du travail peut engendrer de la fatigue. Je la rassure en lui expliquant que chez la maman allaitante, la qualité du sommeil est meilleure. Il y a davantage de temps de sommeil profond, ce qui permet de récupérer.

Ensuite, nous abordons le rythme actuel des tétées. Puis nous abordons le temps de travail de la maman ainsi que le mode de garde mis en place. Ces informations sont importantes car elles permettent d’ajuster au mieux l’accompagnement que l’on va mettre en place.

La maman m’informe du rythme actuel des tétées. Elle trouve notamment que ces dernières sont importantes en termes de volume de lait. Elle semble toujours être en hyperlactation.

L’accompagnement va permettre d’aider la maman à mieux gérer le risque d’engorgement. Nous allons notamment travailler sur cette hyperlactation pour baisser sa production de lait.

Des solutions à mettre en place

La maman souhaite passer à un allaitement mixte. Pour faciliter cette transition d’allaitement exclusif vers allaitement mixte, et pour la soulager des problèmes d’engorgement, nous abordons les différentes solutions.

J’insiste toutefois sur le fait d’adapter les solutions proposées au jour le jour. En effet, maman et bébé doivent aller à leur rythme, en respectant leurs ressentis.

Soulager maman

La maman est en hyperlactation, et le drainage du sein n’est pas optimal. Cela lui provoque des engorgements et des mastites qui sont douloureuses. Habituellement, pour éviter que l’engorgement évolue en mastite, bébé doit téter davantage sur le sein engorgé. Mais cette solution conduit à maintenir les mêmes quantités de lait. Dans le cas de cette maman, son projet est de passer à un allaitement mixte. Je lui propose donc de travailler à baisser sa production de lait et de la calibrer plutôt à la baisse. Puis de remplacer certaines tétées par du lait artificiel puisque c’est son projet d’allaitement.

Je lui propose notamment de diminuer la lactation sur ses heures de travail. En commençant par supprimer une tétée en fin d’après-midi. Cette diminution doit se faire dans le respect de ses ressentis. Et notamment de la tension dans ses seins qui doit être confortable et non douloureuse.

S’organiser pour répondre aux besoins de bébé

Nous abordons également les quantités de lait. Lors de la reprise du travail, il faut s’organiser pour prévoir des quantités suffisantes pour bébé.

Dans un projet d’allaitement mixte, il faut veiller à ne pas donner des quantités trop importantes de lait artificiel à bébé. En effet, cela peut entraîner un sevrage total, ce qui n’est pas le projet de la maman.

L’important est de trouver un bon équilibre entre lait artificiel et tétées. Il faut donner des quantités physiologiques de lait artificiel, notamment pour ne pas distendre l’estomac de bébé. Pour sa fille de 4 mois et demi, je lui conseille de ne pas dépasser 90ml de lait artificiel par biberon.

Ainsi, je lui propose de prévoir 30ml de lait par heure durant lesquelles bébé est gardé. Cela permet d’avoir la quantité de lait pour la journée et de pouvoir proposer du lait à sa fille dès qu’elle le demande.

Choix du contenant pour remplacer la tétée

Lors de la reprise du travail, le biberon peut être une option mais ce n’est pas la seule. Le contenant du lait, artificiel ou tiré, peut avoir une incidence sur l’allaitement et la succion de bébé. Je présente donc les différents contenants possibles pour proposer le lait à bébé. Il existe le biberon, mais aussi le verre par exemple qui est plus adapté pour respecter la physiologie de bébé.

La maman fait le choix du biberon et on aborde alors comment le proposer à bébé. Pour que cela se rapproche le plus possible de la physiologie de la tétée.

Selon ses envies et ses besoins, nous convenons de proposer le biberon à la demande. Toujours dans le respect des quantités physiologiques évoquées précédemment. Cela permet de ne pas induire un sevrage total ou de compromettre le projet d’allaitement de la maman.

Les résultats

1 mois après la consultation, la maman me donne des nouvelles par mail.
Ce sevrage en journée a permis à la maman de se connecter à ses ressentis. Elle a également pu comprendre d’où venaient les épisodes d’engorgement et de mastite durant son allaitement.
Peu à peu, la lactation s’est adaptée et a diminué. La maman a également souhaité se faire aider par la prise d’homéopathie car elle craignait de revivre un épisode d’engorgement.
Les tétées du matin, du soir et de la nuit restent maintenues. Au début de la reprise du travail, les réveils étaient plus nombreux. Mais cela s’est vite stabilisé et actuellement il y a 1 à 2 réveils par nuit.
Au début du sevrage en journée, bébé a pris peu de quantité de lait. Puis, cela s’est finalement régulé lorsque la reprise du travail a été effective et bébé en a pris davantage.

L’essentiel

Lors de la reprise du travail, le projet d’allaitement est parfois bousculé. Trouver de nouvelles façons d’allaiter, s’adapter à ce nouveau rythme qui ne vous est pas encore familier.
Il est possible de maintenir l’allaitement exclusif, ou de passer à un allaitement mixte, et cela sans douleur ou carences.
Votre projet d’allaitement n’est pas figé dans le temps, et vous pouvez tout à fait l’adapter selon vos besoins. Tout au long de ce projet, un·e consultant·e en lactation IBCLC peut vous accompagner. Pour vous guider dans cette transition, et vous donner les clés pour l’appréhender au mieux. Votre consultant·e en lactation vous donne des solutions qui respectent vos besoins et votre projet d’allaitement. Tire-lait ou non, contenant pour servir le lait à bébé, éviter les engorgements, quantités à prévoir, etc.
Grâce à cet accompagnement, vous pouvez agir de façon éclairée et sereine au sujet de votre projet d’allaitement.

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Rédigé par

Cabinet B

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Équipe qui regroupe des professionnel·les de la santé, du bien-être et du mouvement. Animé·es par une volonté de partage, nos expert·es diffusent ici leurs retours d’expériences, savoirs et conseils. Pour favoriser l’accès à des connaissances de manière claire et transparente.

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